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Les supporters entre déception et colère
APRÈS L'ECHEC DE LA CÔTE D'IVOIRE
Publié dans L'Expression le 26 - 01 - 2010

«Ce n'est pas facile de s'en remettre»: les quelque 3000 spectateurs de la place Ficgayo à Yopougon, un quartier d'Abidjan, ne cachaient pas leur tristesse et leur colère après l'élimination de la Côte d'Ivoire par l'Algérie en quarts de finale de la CAN-2010.
Venus dès le début de la soirée des quartiers déshérités, ils avaient envahi cette vaste place du plus grand quartier de la capitale économique ivoirienne pour suivre, sur un écran géant, leur équipe et sa constellation de vedettes, qui comptait parmi les grands favoris de la Coupe d'Afrique des nations.
Après les prolongations et le 3-2 en faveur des Fennecs algériens, le mot «déception» est sur toutes les lèvres. Quelques larmes. Et l'amertume déborde. «Voici des jeunes qui jouent dans les grands clubs et perçoivent de gros salaires, et qui ne sont même pas capables de ramener une Coupe d'Afrique», s'indigne Maxime, la mine défaite, laissant pendre négligemment son drapeau aux couleurs orange-blanc-vert sur son épaule.
«Ils jouent dans les meilleurs clubs européens et ils ne valent rien en sélection», peste Abdul, un mécanicien qui pointe un «manque de volonté». «Ils n'ont pas joué avec leur coeur», crie un passant, déambulant sur la chaussée rapidement désertée.
La superstar Didier Drogba, le buteur du club londonien Chelsea, décevant depuis le début de l'épreuve, est la cible de toutes les critiques.
«Drogba, égal déception»: le verdict est sans équivoque sur un carton brandi par un supporter.
«C'est la désolation totale», renchérit Antony, un étudiant qui vient d'ôter le maillot frappé du nom du champion qu'il portait fièrement avant le match.
Non loin, un groupe de jeunes déplore une «occasion ratée avec toute cette génération» de joueurs d'exception. «Il faut attendre longtemps, après notre premier succès en 1992, pour espérer remporter une nouvelle fois cette compétition», avertit Rachel.
Pour d'autres, cette défaite cuisante n'est rien moins qu' «un comportement antipatriotique dans un contexte politique fébrile». Les bras croisés devant un bar fermant ses portes, Jean Kati voudrait encore rêver: «Ils auraient pu nous faire oublier un tant soit peu nos querelles politiciennes à travers une victoire», alors que le pays entre dans sa huitième année de crise politico-militaire. Jean va jusqu'à préconiser de convoyer les malheureux joueurs dans un camp militaire, comme l'avait fait en 2000 le bref régime militaire du général Robert Guéï. Malgré la déception, les supporters s'en vont dans le calme, encadrés par quelques centaines de policiers et gendarmes. Qui auront fait passer un sale quart d'heure à un voleur pris la main dans le sac.
Propriétaire d'un «maquis» (bar de quartier), Raymond se dit, quant à lui, doublement accablé, en plus de la défaite, il n'a pu écouler son stock de bière.
«Quel gâchis!», lâche-t-il en rangeant ses casiers.


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