Candidature Il y a une semaine, lors de la cérémonie du tirage au sort de la CAN 2004, effectué à Tunis, la surprise a été l?annonce de la candidature mixte tuniso-libyenne pour l?organisation du Mondial 2010. Aux candidatures du Maroc, de l?Afrique du Sud, de l?Egypte et du Nigeria pour accueillir la grande fête du ballon rond mondial en 2010, comme l?avait annoncé le président de la Fifa lors de sa réélection, en 2002 à la tête de l?institution suprême, est venue s?ajouter celle conjointe de la Tunisie et de sa voisine du Sud-Est, la Libye. Hier, le ministre tunisien de la Jeunesse et des Sports s?est réuni avec le président de la FTF pour rendre officielle la décision de présenter à la Fifa la candidature tuniso-libyenne. Durant des mois, plusieurs équipes et commissions ont travaillé d?arrache-pied pour élaborer ce dossier en fonction du terrible cahier des charges, qui sera présenté mardi prochain au siège de la Fifa à Zurich. Du coup, le rêve du président Raouraoua de voir le Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie) organiser la Coupe du monde 2010, s?est envolé. Rassembler par le football les trois pays qui forment une unité ethnique, géographique, linguistique et sociale connue identique, mais dont les pouvoirs en place, les situations sociopolitiques et les ambitions ne sont pas les mêmes, devient donc une utopie. L?Afrique part en rangs dispersés, comme convenu, après le semi-échec sud-africain pour 2006. Les 24 membres du bureau exécutif de la Fifa auront vraiment l?embarras du choix avec l?Afrique du Sud qui part favorite, le Maroc en tenace récidiviste depuis presque dix ans, le Nigeria en trouble-fête et évidemment deux autres pays du Nord de l?Afrique où seule l?Algérie sera absente. La Tunisie qui, à elle seule, jouit de plusieurs atouts à l?instar de l?Egypte, l?autre sérieux prétendant, a pris le risque de s?associer plus avec un Libyen sous embargo qu?avec une Algérie en plein renouveau, qui lui aurait fait de l?ombre. D?ici au 30 septembre, date à laquelle seront déposées les candidatures de tous les pays en lice, l?Algérie méditera sa mise à l?écart alors qu?elle nourrissait l?espoir de prendre part à cet ambitieux projet qui représente un véritable enjeu maghrébin.