La justice helvétique a confirmé, hier mercredi, la condamnation à la prison à perpétuité d'un aide-soignant reconnu coupable du meurtre de 22 personnes âgées, au terme de la plus grave affaire d'euthanasie jamais survenue en Suisse. Le tribunal de Lucerne (Centre) a confirmé la condamnation prononcée en première instance en janvier 2005 à l'encontre de Roger Andermatt, surnommé «l'infirmier de la mort» par la presse helvétique. Le tribunal ne l'a toutefois reconnu coupable que de sept assassinats (avec préméditation), les 15 autres meurtres étant ramenés au rang «d'homicides volontaires». Entre 1995 et 2001, l'homme, aujourd'hui âgé de 37 ans, a étouffé ou empoisonné à l'aide de médicaments 22 personnes âgées dans des maisons de retraite médicalisées du centre de la Suisse. Il a, par ailleurs, tenté de donner la mort à cinq autres patients. Ses victimes, âgées de 66 à 95 ans, étaient pour la plupart des femmes atteintes de démence. Après son arrestation en juin 2001, l'aide-soignant avait expliqué avoir agi par compassion pour ses victimes et parce qu'il était surmené.