Tension n A quelques jours de la réouverture du stade Ahmed-Falek, le quartier d?Hydra connaît une certaine excitation, mais aussi une grosse polémique entre le HAC et le PAC qui se disputent la ré-appropriation des lieux. En chantier depuis plusieurs années, obligeant les quatre clubs d?Hydra (HAC, PAC, RCH et ESH) d?aller vadrouiller ailleurs avec bagages et jeunes sections, le stade communal portant le nom d?Ahmed-Falek, devra être réceptionné dans les tout prochains jours, comme l?ont laissé entendre les responsables de l?APC. Doté désormais de trois tribunes (dont une couverte), au lieu d?une comme avant, le stade d?Hydra changera complètement de look une fois équipé d?un écran vidéo et d?un tableau d?affichage électronique, en plus de l?essentiel à savoir une surface en gazon synthétique de la dernière génération homologuée par la Fifa, à l?instar du stade de Relizane. Une tribune officielle a été aménagée au-dessus des vestiaires complètement rénovés, alors que la presse aura dorénavant un espace confortable pour exercer. C?est dire que le nouveau stade donne déjà l?eau à la bouche à tous les Hydratés, mais surtout aux clubs qui s?impatientent de fouler le nouveau gazon et de hanter de nouveau les lieux. Il faut dire que les clubs de ce quartier des hauteurs de la capitale ont beaucoup galéré pour trouver d?autres lieux de domiciliation et d?entraînement, notamment pour leurs jeunes catégories. Cela ne les empêchera pas de s?accrocher tant bien que mal, mais mieux encore le Paradou AC a réussi à accéder en Nationale Une alors qu?il était loin de son milieu naturel. Une fois de retour à la maison, les clubs d?Hydra, du moins le HAC, le plus ancien et le plus populaire, et le PAC, le plus nanti et évoluant parmi l?élite, vont se disputer le leadership des lieux. Et la guéguerre n?a pas tardé à être déclarée à cause de la couleur des tribunes. En effet, l?entreprise chargée de cette opération a eu l?indélicatesse de peindre les gradins en jaune et bleu, soit les couleurs du PAC, ce qui a déclenché une réaction épidermique de la part des supporters et amoureux du Hydra AC, plus nombreux évidemment et qui ne se sont pas fait prier pour se faire entendre. Cette montée au créneau a ranimé la flamme de la rivalité, du coup l?entreprise chargée de peindre les gradins a été amenée à changer de couleur en mettant du blanc, couleur de la paix, en attendant que le choix des couleurs définitives soit tranché. C?est dire qu?en football, il faut toujours veiller à ne pas écorcher les susceptibilités des uns et des autres. La logique et le bon sens auraient voulu que l?APC, puisque c?est elle qui chapeaute les travaux, choisisse une couleur neutre et sobre qui arrangerait toutes les parties et d?éviter les polémiques stériles en attendant d?autres car une fois les lieux investis par les utilisateurs les petits problèmes se déclencheront systématiquement, à moins qu?il n?y ait une gestion rigoureuse et juste de cette infrastructure que le tout-Hydra attend depuis bien longtemps maintenant.