La voie de la sagesse n Au moment où la formation du Paradou AC faisait ses premiers pas au plus bas de l?échelle de la hiérarchie du football, le Hydra AC jouait dans la cour des grands. Au printemps 1995, le PAC venait d?accéder de la Division I à la Division II de la Ligue d?Alger, une année seulement après sa création. Le HAC, lui, éliminait le grand Mouloudia d?Alger en quarts de finale de la Coupe d?Algérie. C?est la grande sensation ! Hydra n?a d?yeux que pour son HAC, pour ces couleurs rouge et blanc ornant les balcons des rues et ruelles de ce quartier paisible dont la vie est désormais rythmée par les exploits du club. Les coéquipiers de Saoudi et poulains du défunt Mokhtar Belabed échoueront en demi-finales face au futur vainqueur, le CR Belouizdad, après avoir sorti toute une population de sa quiétude légendaire. Malheureusement, le printemps n?a été qu?éphémère puisqu?au moment où le jeune frère et néanmoins fougueux, le PAC, enjambait les paliers l'un après l?autre, le HAC, lui, prenait l?ascenseur inverse pour finir en Régionale, soit trois paliers en dessous. Plusieurs éléments ont concouru à ce déclin parmi lesquels on peut citer : l?instabilité des équipes dirigeantes, une crise financière sans précédent, notamment après le départ de Mourad Ferradji le président emblématique de l?époque faste, une gestion incohérente, l?absence d?une réelle stratégie de performance et, enfin, et, surtout, la fermeture du stade d?Hydra depuis plus de six ans. Ce dernier facteur a énormément influé sur le rendement du club qui, du jour au lendemain, s?est retrouvé SDF et coupé de sa base populaire qui, malgré tout, lui procurait un soutien non négligeable. Contrairement au Paradou, loin de toute pression des supporters et bien protégé dans le cocon familial des Zetchi, le HAC, lui, était victime de son environnement et des interminables querelles de clans. Aujourd?hui, le HAC veut tourner cette sombre page de son histoire, surtout que cela coïncide avec son grand retour au complexe Ould-Moussa et plus précisément au stade Ahmed-Falek qui a fait peau neuve. Dotée d?une nouvelle pelouse de quatrième génération (agréée par la FIFA) et de toutes les autres commodités, la nouvelle enceinte peut offrir au plus vieux club d?Hydra (fondé en 1962, mais qui existe depuis 1936) les moyens nécessaires d?amorcer une véritable résurrection. L?avènement de l?association des anciens athlètes du HAC peut être également un plus pour le club si les ponts sont bien établis avec le club et ses dirigeants, évitant les clivages et les polémiques stériles. L?heure est donc à la mobilisation et à la sagesse pour remettre le HAC et ses six sections en temps normal (football, athlétisme, boxe, échecs, tennis et pétanque) sur les bons rails. C?est en tous les cas le v?u de chaque Hydraté, amoureux de son club et soucieux de ses vrais intérêts.