Après la chute d'Alger, Constantine, qui refuse de se soumettre à l'autorité française, acquiert une indépendance de fait. Les Français vont tenter de s'en emparer, en 1836. La population, sous la direction d'Ahmed Bey, va leur opposer une résistance farouche. Ce n'est qu'en 1837 qu'ils pourront, à la tête de grosses troupes, entrer dans la ville qui est alors livrée au pillage et au massacre. Ahmed Bey et ses partisans vont se réfugier dans les Aurès, où ils continueront à harceler l'ennemi pendant onze années. Mais Constantine, comme le reste de l'Algérie, est désormais sous domination coloniale, une domination qui durera plus d'un siècle. Dès leur installation, les Français entreprennent la construction de nouveaux quartiers destinés aux Européens. En 1844, une ordonnance divise la ville en deux parties : la ville musulmane, qui est en fait la Casbah, laissée par les Turcs, et la ville européenne, avec des rues rectilignes. Le pont d'El-Kantara, construit en 1792 par Salah Bey, s'effondre en 1857, après le passage d'un détachement de l'armée française. ll est reconstruit. Le pont de Sidi Rached, est achevé en 1912. Mais le pont le plus célèbre de Constantine est le pont suspendu de Sidi M'cid, qui joint les versants du Rummel.