Caprice n Auteur d?un résultat qui maintient ses chances intactes pour une qualification au prochain tour de la Ligue des Champions d?Afrique, le club de Soustara n?est pas pour autant à l?abri de problèmes. La formation des Rouge et Noir, qui ne cesse de réaliser des bons résultats, n?est pas à l?abri de quelques turbulences. En effet, une source très au fait des affaires du club, nous a révélé que le courant ne passe plus entre l?entraîneur Mustapha Biskri et la direction du club ainsi que certains joueurs. Certains responsables du club veulent absolument pousser ce technicien vers la porte de la sortie, ils lui reprochent son excès d?autorité. Même certains joueurs, les cadres de l?équipe, commencent à être agacés par l?intransigeance de Biskri, laquelle fait beaucoup de mécontents. L?USMA, qui renferme des stars au sein de son effectif, n?est pas prête à sacrifier ces derniers pour adhérer à la politique de Biskri qui a d?ailleurs porté ses fruits. L?exemple du NAHD et le travail qu?il a réalisé dans ce club sont plus qu?une preuve. Selon les mêmes sources, le président usmiste, Saïd Allik, aurait demandé au prédécesseur de Biskri, Mustapha Aksouh actuellement nommé DTS, de s?impliquer davantage dans l?équipe première. Les observateurs ont interprété cette consigne comme une mise en garde pour Biskri. Pour leur part, les joueurs de l?USMA n?arrivent plus à accepter les reproches du responsable de la barre technique et l?un d?eux, qui a requis l?anonymat, nous a révélé que l?entraîneur est sur le point d?affronter d?énormes problèmes à l?avenir. «Au début, nous avons souffert avec lui, maintenant c?est lui qui souffrira», nous a-t-il dit à ce sujet. Cette attitude, pas du tout professionnelle, du footballeur algérien, n?est pas le propre de l?USMA, puisque c?est le quotidien de la majorité de nos clubs au point que c?est toujours l?entraîneur qui en fait les frais. Et comme on ne déroge pas à la règle au sein du club de Soustara, on verra mal Allik sacrifier un Dziri, un Achiou ou encore un Zeghdoud (les intouchables) pour garder l?entraîneur qui, en dépit de son caractère, fait du bon travail. D?ailleurs, ce sont les joueurs qui décident de l?avenir de leur entraîneur au sein de nos clubs. Le cas du Français Robert Nouzaret est très édifiant, lui qui n?a jamais été accepté par des joueurs chouchoutés et cajolés par les dirigeants et certains supporters. La suite, tout le monde la connaît. Le seul cas qui a fait l?exception dans le championnat national, c?est bien celui de Slimane Raho, le latéral droit des Canaris. En dépit de la pression exercée par les supporters des Jaune et Vert pour incorporer Raho parmi le Onze rentrant, l?entraîneur Jean-Yves Chay est resté de marbre. Il a estimé que qu?il y a mieux au sein de son effectif et la suite lui a donné raison. Il faut tout de même signaler que cela n?aurait pas pu se concrétiser si Chay n?avait pas l?appui de son président Hannachi. Allik doit ainsi suivre l?exemple de son homologue kabyle et surtout ne pas céder à la pression de ses stars dont la durée de vie est très courte. Mais, il faut tout de même signaler que l?attitude de Biskri, qui a exigé son argent faute de quoi il partirait, n?a pas été du goût du boss usmiste. Ce dernier l?attend au tournant et en dépit des bons résultats que l?équipe ne cesse d?enchaîner, cela ne devrait pas plaider en sa faveur. Les Rouge et Noir, qui commencent à se sentir vieux, devront donc revoir leur copie pour construire une équipe jeune et d?avenir qui pourra perpétuer leur suprématie au niveau national. D?ailleurs, c?est le chantier qu?avait entamé Biskri depuis sa nomination à la tête de l?équipe. L?incorporation des Zemamouche, Kab, Boussofiane, Si Yahi, et autres n?est pas pour contredire les faits. Un sang nouveau, beaucoup plus énergique, est plus que recommandé.