Projection n Un séminaire est organisé conjointement par le ministère du Tourisme et le ministère chargé de la Ville. Le coup d?envoi du séminaire, qui réunit plus de 300 participants, entre directeurs du tourisme, présidents d?APC, responsables d?agences de voyages, a été donné par Rachid Boukerzaza, ministre délégué, chargé de la Ville. «L?économie algérienne et le financement du développement reposent entièrement sur les recettes de l?exportation des hydrocarbures, alors que notre pays recèle des richesses naturelles diverses», a déclaré le ministre dans son discours d?ouverture. Il a, de ce fait, annoncé qu?à l?horizon 2015 «le tourisme serait l?activité économique leader sur le plan international, car selon des études de l?Organisation mondiale du tourisme, le nombre de touristes en cette date dépassera les 1,6 milliard qui engendreront des bénéfices de 475 milliards de dollars.» M. Boukerzaza s?est alors interrogé sur la part de l?Algérie de ce flux de touristes et sa part des bénéfices. Si le tourisme en Algérie a des atouts considérables, il a également, selon le ministre, des points faibles. «Il y a tout d?abord l?absence de la culture touristique sans compter l?environnement qui n?encourage guère le tourisme», a-t-il précisé. Le secrétaire général du ministre du Tourisme, intervenant au nom de son ministre, a affiché les ambitions de son ministère qui vise, à l?horizon 2015, à accueillir 4 millions de touristes. «Cela demandera la diversification du produit touristique dont le tourisme urbain». L?intervenant a déclaré que les propositions des ateliers du séminaire «constitueraient la feuille de route qui rendra efficace le tourisme urbain». Pour enrichir les débats, les organisateurs ont fait appel à des experts dans le secteur du tourisme. Intervenant en premier, Ahmed Bouchedjra, directeur central au ministère du Tourisme, a posé la problématique du tourisme urbain dans la stratégie du développement du tourisme. «Il existe en Algérie des potentialités touristiques riches et diversifiées (naturelles, culturelles, cultuelles, historiques, climatiques, thermales, urbanistiques?). C?est pour toutes ces raisons que le Conseil de gouvernement a adopté le 29 mars dernier «la politique de développement du tourisme qui vise la consolidation des indicateurs de croissance du tourisme et une croissance économique soutenue.» Dans un autre registre, le professeur Sari de l?université d?Alger a présenté une communication sur le tourisme urbain auto-structurant. Il a qualifié l?Algérie de «terre de contacts et de rencontres qui a toujours été conviviale et attractive, voire fascinante». il remonte loin dans l?histoire de l?Algérie pour appuyer son propos. «On ne peut pas ne pas parler du plus vieux réseau urbain constitué par l?ancienne capitale numide, Cirta et des prestigieuses villes romaines particulièrement Timgad». La séance de l?après-midi a été consacrée aux communications présentées par l?architecte urbaniste M. Berezowska-Azzag maître de conférences à l?EPAU d?Alger et Mourad Betroun directeur du patrimoine au ministère de la culture.