Résumé de la 3e partie n Mériem met au monde un garçon que l?on prénomme Larbi, prénom d?un cousin défunt. Mais voilà que l?enfant fait des crises de larmes. L?enfant a fini par se calmer et s?est rendormi. Mais il a tellement pleuré que sa respiration est saccadée et il est pâle. La grand-mère ne comprend pas. ? Je l?ai pourtant désenvoûté ! ? Et personne ne l?a vu à part nous ! gémit Mériem, sa mère. Saïd, lui, ne comprend pas. ? Il dormait paisiblement quand je me suis penché sur son berceau? ? Tu as peut-être dit des propos désagréables ! ? Non, dit Saïd, j?ai juste dit : le petit Larbi dort comme un ange ! ? Tu aurais dû dire : Allah ibarrek, que Dieu le bénisse ! ? Tu ne crois pas que je lui ai porté malchance ! ? Non, mais quand on regarde un nouveau-né, à plus forte raison s?il est bien portant, il faut toujours dire, pour écarter le mauvais sort, Allah ibarrek, que Dieu le bénisse, et Dieu lui assurera la protection nécessaire ! ? Alors, c?est ma faute ? dit le malheureux Saïd. ? Tu ne pouvais pas savoir, dit sa mère, mais maintenant que tu le sais, il ne faut plus l?oublier ! Il ne l?oubliera pas. Désormais, à chaque fois que son père ou sa mère s?approchent de lui, ils prononcent la formule rituelle, Allah ibarrek, que Dieu le bénisse ! Le lendemain, l?enfant retrouve ses couleurs et on croit que l?orage est passé. Dans l?après-midi, alors que Mériem démaillote le bébé, sa grand-mère le prend dans ses bras et s?exclame : ? Dieu bénisse notre petit Larbi ! L?enfant se tord aussitôt et pousse des pleurs si longs qu?il en perd le souffle. La grand-mère ne sait que faire pour le calmer, la mère, elle, se met à sangloter. ? Il a sûrement quelque chose ! ? Mon Dieu, mon Dieu, protégez cet enfant ! gémit la grand-mère. Le bébé finit par se calmer. Il est tout bleu et a de la peine à respirer. ? C?est plus grave que je ne le croyais, dit la grand-mère. Il va falloir consulter un taleb ! Lui écrire un talisman ! ? Je voudrais qu?on l?emmène voir un médecin ! dit Mériem. ? Un médecin ? dit la grand-mère. Mais tu ne comprends pas que ton fils n?a pas une maladie du corps mais de l?esprit ? C?est le mauvais ?il ou alors, que Dieu les maudissent, une influence des djinns ! ? Les djinns ! ? Ne prononce plus ce nom?Mais maintenant que nous savons ce qu?il a, nous allons le soigner ! Saïd, mis au courant, ne croit pas beaucoup à l?influence des djinns et voudrait, comme sa femme, consulter un médecin, mais il préfère laisser faire sa mère, qui a l?expérience des enfants. (à suivre...)