Le FC Barcelone, grâce à un but de Giuly, a remporté (1-0) la première manche de son duel contre l'AC Milan, prenant du même coup une sérieuse option pour la qualification pour la finale de la Ligue des champions de football, hier mardi au stade San Siro en demi-finale aller. Un avantage comptable et psychologique net, avant le retour mercredi à Barcelone, tant certaines combinaisons orchestrées par Ronaldinho - comme sur le but - ont déstabilisé la défense milanaise. La première période était assez équilibrée, quelquefois explosive, et légèrement à l'avantage du Milan. Et Gilardino, qui remplaçait Inzaghi souffrant, peut s'en vouloir: il a manqué deux des plus belles occasions d'un intense match européen. Le Barça, de son côté, a réussi quelques-uns de ses enchaînements de classe, mais sa défense a donné des signes de faiblesse dans l'ambiance fantastique d'un San Siro rugissant. Dès la 15e minute, elle souffrait sur une touche longue qui aboutissait à une frappe du gauche de près de Gilardino sur le poteau droit de Victor Valdes. Dans la foulée, Shevchenko tentait une tête piquée mais le gardien barcelonais veillait et repoussait en corner (16). Les Catalans répliquaient par une frappe de loin d'Eto'o qui ne trompait pas la vigilance de Dida (23), puis par une attaque de Giuly, lancé, qui terminait dans les bras du gardien brésilien (27). La fin de la première période était moins intense, comme si le round d'observation entre les deux équipes se prolongeait. A une frappe de Giuly sur Dida (34) ou un tir d'Eto'o au-dessus (42) répondait un coup franc de Pirlo (32). Mais c'est encore Gilardino qui manquait inexplicablement une reprise dans la surface en expédiant le ballon au-dessus (35). Après la pause, Milan se montrait dangereux grâce à une passe piquée de Shevchenko pour Kaka, par-dessus la défense, mais Gilardino arrivait trop tard pour reprendre le centre au cordeau du Brésilien (51). Sur une action semblable, Ronaldinho, après un petit numéro de dribbleur, lançait, d'une passe fouettée de l'intérieur du droit, Giuly au c?ur de la défense adverse, et du coin gauche des 5,50 m, l'international français trompait cette fois Dida d'un puissant tir du gauche (57). Ce but semblait assommer les Milanais, car, sur un contre mené par Giuly, «Ronnie», d'un dribble génial, s'avançait et décochait une frappe croisée du droit qui s'écrasait sur le poteau de Dida (64). Deux minutes plus tard, Iniesta s'enfonçait dans la défense adverse, trouvait un appui, et frappait, mais Dida bloquait son tir. Les Milanais se reprenaient enfin dans les dix dernières minutes. Le Brésilien Kaka lançait Ambrosini dans la profondeur, mais la frappe de l'Italien était trop croisée (81). Sur un corner, une tête de Maldini était arrêtée par Valdes (88), et les derniers feux milanais s'éteignaient.