Les chiffres parlent objectivement pour Arsenal. Difficile à battre chez lui, Villarreal n'a d'ailleurs pas le bilan d'une équipe intraitable. Elle n'a remporté que deux de ses cinq matches de C1 au Madrigal cette saison. Il se trouve que c'étaient aussi les deux plus importants, contre Lille pour la qualification en huitièmes de finale (1-0) et contre l'Inter Milan (1-0) pour accrocher son billet pour les demi-finales, le plus grand moment de l'histoire d'un club jusque-là sans référence sérieuse. Mais le but que Forlan et les siens ne sont pas parvenus à marquer à Londres empêche de rendre un tel score décisif mardi. Tombeur de deux clubs anglais jusqu'ici, Everton (2-1) au tour préliminaire et Manchester United en phase de poules (0-0), Villarreal doit réussir ce que personne n'a fait contre Arsenal cette saison en Ligue des champions : marquer deux fois. Son calamiteux bilan en Liga (une victoire en dix matches) ne devrait pas peser bien lourd face à l'importance de l'enjeu. Villarreal, par exemple, ne retrouvera l'Europe l'an prochain qu'en cas de victoire finale le 17 mai. Arsenal, depuis son nul contre Tottenham (1-1), est presque dans le même cas. Que le meilleur gagne.