Il sera encore beaucoup question de vitesse et de rythme, ce soir au stade El-Madrigal de Villarreal, lors de la demi-finale retour qui opposera la grande surprise de l'édition 2006 à Arsenal. A l'aller, l'équipe anglaise avait battu Villarreal (1-0) en essayant de tirer tous les bénéfices de la rapidité parfois inouïe de sa progression vers le but. Les Espagnols avaient répondu par une volonté de casser le rythme, voire un certain refus du jeu, même menés, «ce qui montre au passage à quel point ils ont confiance en eux à domicile», relève Arsène Wenger. Les armes des deux équipes n'auront pas changé mardi soir. Ce qui peut en revanche modifier le cours d'une demi-finale qui n'a pas encore choisi son camp, c'est la possession du ballon, la seule qui peut aider les Espagnols. Villarreal, volontairement ou pas, en avait été souvent privé à Londres. Mais l'équipe qui a sorti Lille en première phase, très sud-américaine dans sa composition et sa philosophie, a pour spécialité d'éc?urer ses adversaires avec une circulation du ballon en apparence neutre, jusqu'à l'accélération finale ou plus souvent la passe lumineuse de Juan Riquelme, que son président considère comme le meilleur joueur du monde. Diego Forlan et José Mari, en pointe, n'attendent que ça. L'Argentin, qui rêve de retrouver son ancien club, Barcelone, en finale, s'est préparé à ce scénario, conscient qu'il pourrait cependant servir les intérêts d'Arsenal. «Le match s'annonce très compliqué, prévient Riquelme. Ils vont défendre à neuf et laisser Henry seul en pointe. Nous devrons nous appliquer et faire les 90 meilleures minutes de notre saison.»