Pour le ministre égyptien du Tourisme intervenu ce mardi matin sur la BBC, «il est trop tôt pour identifier les auteurs et les commanditaires des attentats de Dahab», estimant, toutefois, que ces attaques auraient un impact sur le tourisme. «Chaque million de touristes crée 200 000 nouveaux emplois, et c'est une chose dont le gouvernement égyptien a besoin, et cela rend les gens d?autant plus furieux», a-t-il expliqué. Au moins deux des trois attentats à la bombe perpétrés, hier, lundi, ont été provoqués par des kamikazes, ont indiqué des sources sécuritaires ce mardi matin. Au moins 23 personnes, dont des touristes étrangers, ont été tuées dans ce triple attentat à la veille de la commémoration par l'Egypte de la libération de la péninsule de l'occupation israélienne. Vingt Egyptiens et trois étrangers, dont un enfant allemand, ont été tués et 62 personnes blessées, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur. La plupart des victimes sont des Egyptiens qui se sont rendus en masse dans le Sinaï, à l'occasion d'un long week-end coïncidant avec les Pâques orthodoxes et Cham al-Nassim (la fête du printemps). Dahab, située à 530 km du Caire par la route, fait partie d'une région touristique comprenant Charm el-Cheikh et Sainte-Catherine La ville balnéaire portait encore ce mardi matin les traces des explosions, qui ont visé, la veille, une rue commerçante fréquentée par de nombreux touristes «Il n'y aura plus jamais de tourisme à Dahab ou en Egypte. Je suis inquiet pour mon avenir», lance un jeune Egyptien. «Les assaillants ont détruit notre travail et notre réputation», se lamente-t-il. Par ailleurs, l'Egypte a fermé ses frontières avec Israël, pour empêcher la fuite d'éventuels suspects, selon une source de sécurité. Cette fermeture intervient alors que des touristes israéliens tentaient de rentrer chez eux.