Coopération n Une convention d?une valeur de trois millions d?euros entre le ministère de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement et le Fonds français pour l?environnement, sera signée dimanche prochain. Cet accord, qui porte sur une durée de cinq ans, concernera essentiellement la protection et la valorisation des îles Habibas (Oran) et Rechgoune (Témouchent). Le Fonds français fait ainsi un don de 1,2 million d?euros, quant à l?apport du ministère de l?Environnement algérien, il est de 1,8 million d?euros. C?est ce qui a été convenu, hier, à l?occasion de l?escale au port d?Alger, de «Fleur de Lampaul», bateau de la Fondation Nicolas-Hulot, une ONG qui milite pour la nature et l?environnement. Cherif Rahmani, accompagné de l?ambassadeur de France en Algérie, a mis en exergue l?intérêt de cette coopération dans le but de multiplier les actions de préservation des innombrables richesses du littoral algérien. Le chef de mission, le commandant de bord, et toute l?équipe scientifique ont fourni des informations aux hôtes du bateau, notamment les résultats de l?exploration sur les îles Habibas et sur celle de Rechgoune. M. Fabrice Bernard dira des îles Habibas qu?elles sont les «Galapagos de la Méditerranée », en ce sens que c?est un joyau extraordinaire, voire une réserve naturelle où cohabitent des espèces faunistiques et floristiques d?une beauté irrésistible et d?une rareté exceptionnelle. Les objectifs prioritaires de la mission, c?est la mise en place d?un schéma directeur de gestion et d?un plan d?action annuel pour la protection des îles Habibas. La présence d?un gestionnaire sur le site devient, de ce fait, plus qu?une nécessité.Le ministre de l?Aménagement du territoire et de l?Environnement, Cherif Rahmani, a indiqué avoir décidé, d?un commun accord avec l?ambassadeur de France en Algérie, de lancer un programme de surveillance et de protection de ces deux sites dans le cadre d?un plan qui va être arrêté en commun. Ceci en plus de la mise en place d?une équipe pluridisciplinaire pour assurer la surveillance et surtout réaliser des équipements pour permettre de pérenniser le contrôle. De son côté, l?ambassadeur de France à Alger a indiqué que les actions de préservation de ces sites permettront de faire connaître aux générations futures les spécimens d?oiseaux, de plantes et de poissons qui n?existent qu?en Méditerranée, et plus précisément dans les îles Habibas. Donc, a-t-il ajouté, ce sont des espèces menacées. Pour cela, a conclu Son Excellence Hubert Colin de Verdière, l?enjeu dans cette coopération «c?est de porter ensemble des projets pour permettre à ces espèces de continuer d'exister et si possible de se développer d?une manière maîtrisée». A noter, enfin, que la prochaine étape du «Fleur de Lampaul» sera Tabarka, en Tunisie.