Une convention a été signée portant sur l'aménagement des sites littoraux Chenoua et des îles Habibas. Un protocole d'accord a été signé, hier, entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et l'Agence française de développement (AFD) portant sur le financement de projets initiés par le Commissariat national du littoral (CNL). Il s'inscrit dans le cadre de la loi sur la protection et la valorisation du littoral. D'une durée de cinq années, le projet est doté d'une enveloppe financière de trois millions d'euros. Les projets concernent le renforcement des capacités institutionnelles et opérationnelles du CNL et des autres acteurs de la protection du littoral. «C'est sur le littoral que l'urbanisation et l'industrie sont concentrées. Et c'est sur cet espace aussi qu'un certain nombre de sites ont une valeur remarquable dont les îles, les îlots, les forêts...qu'il faut préserver», a souligné le ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement, M.Cherif Rahmani. La loi sur la protection du littoral a été votée justement pour alléger et anticiper sur une occupation inacceptable du littoral, ajoute le ministre. Il s'agit, pour M.Rahmani, de refonder la politique du littoral. La convention porte sur l'acquisition du savoir-faire par la création, l'aménagement et la gestion de deux sites pilotes littoraux protégés et des démonstrations. Il s'agit du Mont Chenoua-Anses de Kouali de Tipaza et des îles Habibas dans la wilaya d'Oran, des espaces où se trouvent les diversités marines les plus riches de la Méditerranée, dira le ministre. «Cet accord vise à soutenir la coopération entre les deux parties, notamment en matière de protection de la faune et de la flore que recèlent ces îles», indique M.Rahmani. Des structures de surveillance, de contrôle et de mise en valeur de ces espaces seront ainsi mises en place. Le Fonds international pour l'environnement (France) contribuera au financement des principaux programmes visant la protection des nombreuses espèces rares qui peuplent ces îles. De son côté, l'ambassadeur de France en Algérie, M.Hubert Colin de Verdière a indiqué qu'à travers ce programme de coopération cofinancé par l'Algérie et la France «nous voulons mener une politique intégrée sur le littoral. Nous allons vous faire partager notre expérience et savoir-faire». Selon lui, une telle opération nécessite une démarche expérimentale pour pouvoir l'étendre par la suite à d'autres sites. «Le littoral méditerranéen souffre de la détérioration des plages ainsi que des zones humides. Nous avons donc un intérêt partagé à travailler ensemble pour mettre en place une véritable politique de conservation du littoral», a-t-il estimé. Cette initiative algéro-française s'inscrit dans le cadre du renforcement de la coopération en matière de protection du littoral initiée depuis 1999.