S'il y a vraiment deux clubs qui risquent de perdre gros dans cet exercice 2005 - 2006, ce sont bien les deux clubs de l'Est : le CS Constantine (14e avec 33 points) et l'USM Annaba (15e avec 32 points), dont les chances sont très compromises pour se maintenir parmi l'élite. Plusieurs parties, aujourd'hui, crient au complot et mettent la pression sur le CA Batna afin de battre le NA Hussein-Dey, histoire de sauver le nif des clubs de l'Est du pays, victimes, dit-on, du diktat de leurs homologues du Centre, notamment les gros bras d'entre eux. Et avec la remontée de l'OMR El-Annassers parmi l'élite, ils seront six clubs de l'Algérois à faire partie de ce palier, ce qui fait jaser beaucoup de monde. Mais est-ce vrai tout cela, quand on sait que les clubs de Londres ou de Buenos Aires sont aussi nombreux à prendre part à leurs championnats d'élite respectifs ? Il est vrai qu'avec l'éventuelle relégation du CSC et de l'USMAn, ce sont deux grands pôles du football qui sont perdants, mais c'est aux responsables de ces deux clubs, voire à tous les autres, de revoir leur copie et de faire leur mea culpa afin de connaître les vraies raisons d'une telle situation. L'instabilité chronique qu'ont connue les directions des deux clubs et les crises successives qui les ont secoués ont grandement contribué à l'échec d'aujourd'hui. Le projet sportif, le recrutement, la formation, les infrastructures, les choix des staffs techniques, l'environnement immédiat du club, la gestion des finances et des hommes sont autant de facteurs qui ont certainement fait défaut et engendrer les résultats qu'on connaît. Il est temps qu'une profonde réflexion soit faite et qu'une stratégie nouvelle soit mise en place pour redonner au football de l'Est du pays son lustre d'antan. Le CSC et l'USMAn sont, certes, une grosse perte pour l'élite, mais ce sera également l'occasion pour eux de rebondir sur des bases plus solides et plus saines. Ils en ont le potentiel, il suffit de mettre les hommes qu'il faut et le projet ambitieux qui sied à leur standing.