Consécration n Si l'USM Annaba a déjà accédé en DI depuis quelques semaines déjà, l'AS Khroub n'est qu'à deux doigts du bonheur, alors que le MC El-Eulma croit toujours en sa bonne étoile. Et c'est le football de l'Est du pays qui chante l'hymne à la joie. l Les Tuniques rouges de retour Il y a un an, trois clubs de l'Est Algérien disaient adieu à l'élite, en l'occurrence l'USM Annaba, le CS Constantine et l'US Biskra. ? l'époque, chacun partait avec son analyse pour essayer de comprendre le comment du pourquoi et certains sont même allés très loin en accusant les clubs du Centre, notamment les gros bras d'entre eux, d'imposer leur diktat sur le championnat et sa gestion d'autant qu'un sixième club (l'OMR El-Anasser) a accédé faisant ainsi jaser plus d'un. La relégation de ces trois clubs a été mal ressentie vu que ce sont trois grands pôles footballistiques qui passent à la trappe et avec eux un potentiel immense de talents qui trépasse. L'instabilité des staffs techniques, la mauvaise gestion des dirigeants et les crises successives qui ont secoué ces clubs ont grandement contribué à leur dégringolade. Le manque d'un projet sportif clair, l'absence de la formation, des infrastructures inadéquates, les choix des staffs techniques, l'environnement immédiat des clubs, la gestion des finances et des hommes sont autant de facteurs qui ont certainement fait défaut et engendré les faibles résultats. Un an après, l'USM Annaba est déjà de retour parmi l'élite. Le club, repris en mai par le puissant syndicaliste Aïssa Menadi et bénéficiant de moyens financiers qui ont fait pâlir plus d'un club de la Nationale Une, ne s'est pas attardé à se poser des questions existentielles ou de fond. L'argent faisant souvent le bonheur chez nous, il fallait juste mettre le paquet pour s'assurer un recrutement de taille et maintenir un régime salarial et indemnitaire au-dessus de la moyenne nationale pour creuser l'écart sur l'ensemble des concurrents dès l'entame de la compétition. Est-ce pour autant que les facteurs (formation, gestion, professionnalisme, environnement, …) évoqués précédemment sont solutionnés, ce n'est pas évident vu que l'argent a suffi à régler l'essentiel : les résultats. Et le pôle annabi reprend sa place parmi l'échiquier footballistique national. l L'ASK surprend le CSC et le MOC Ce n'est pas le cas de la capitale de l'Est, Constantine, dont les deux clubs phares (le MOC et le CSC) sont passés à côté de leurs objectifs respectifs à cause d'un récurrent problème d'instabilité gestionnaire (pour le Mouloudia) et de l'absence criante de finances pour les Clubistes). Ce qui a profité à «El-village» (le village), distant d'un peu plus d'une vingtaine de kilomètres seulement et devenu un peu plus grand, de faire un pied de nez aux deux représentants de l'antique Cirta et en s'assurant pratiquement une place parmi l'élite. En effet, l'AS Khroub n'est qu'à deux petits points du bonheur, après son match nul ramené de Constantine face au CSC, mais surtout après une saison remarquable qui vient couronner des efforts et des investissements consentis depuis près de trois ans. Point de vedettes comme l'USMAn, l'ASK s'appuie sur un collectif homogène, équilibré et surtout performant qui le conduira pour la première fois de son histoire à jouer dans la cour des grands. l Le «Babiya» en route vers l'élite Le troisième larron de l'accession en NI risque d'être également un représentant de l'Est, à savoir le MC El-Eulma, en ballottage très serré avec le MC Saïda, mais qui y croit dur comme fer en sa bonne étoile. Le «Babiya» court derrière cette accession depuis plusieurs saisons, mais cette fois on est convaincu que c'est la bonne, d'autant que cette saison est sétifienne puisque l'Entente caracole en tête de l'élite et s'apprête à décrocher (pourquoi pas) une première Ligue des champions arabe, l'USM Sétif a accédé en Super DII, et il ne reste donc que le MCEE pour compléter un tableau idyllique. C'est dire que cette saison, le foot de l'Est revient en force. Une force qu'il puise, selon les analystes, dans sa richesse humaine et financière (l'activité économique et industrielle étant plus importante et plus dynamique à l'Est du pays qu'à l'Ouest) et dans une politique sportive basée essentiellement sur un recrutement de qualité grâce à une manne plus intéressante que celles des clubs de l'Ouest et ceux du Centre dans ce palier qu'est la Super DII. Evidemment, ce n'est pas toujours gagnant à tous les coups, comme ce fut le cas avec le MOC et le MOB, par exemple, où la gestion du projet sportif n'a pas été en adéquation avec l'argent investi, mais seul le Mouloudia de Saïda peut contredire cette hégémonie du football de l'Est qui ne dit pas son nom.