n En raison de l'impasse à laquelle a abouti le processus du dialogue et la sourde oreille de Naftal à leurs revendications, les exploitants libres des stations-service se sont adressés au président de la République, dans une lettre ouverte, au début de l'année en cours. «Nous croyons à l'ultime arbitrage du Président car nos revendications sont légitimes et surtout étayées d'arguments, d'autant plus que nous avons proposé une solution sous forme de compromis équitable et pragmatique préservant les intérêts des deux parties. Nous avons demandé la concession des stations pour garantir notre avenir et celui de nos enfants, tout en les gardant comme propriété de l'Etat. Par ailleurs, nous nous engageons à signer une convention commerciale octroyant à Naftal l'exclusivité des approvisionnements en produits pétroliers pour qu'elle puisse faire face au contexte concurrentiel avec l'ouverture du marché», souligne Hamid Ayouaz, porte-parole de la Fédération, ajoutant que si le Président avait reçu la lettre, il aurait mis fin au conflit. Notre interlocuteur accuse «certaines parties occultes d'avoir caché la lettre dont l'envoi a coïncidé avec la maladie du Président». L'intervention du premier magistrat du pays est très attendue, vu la nature du conflit. «Ce sont des stations acquises par voie politique (moudjahidine, fils et veuves de chouhada) et la solution ne peut être que politique, d'autant plus que la nature juridique du problème reste discutable», commente notre interlocuteur.