Passage n Jamais deux sans trois pour la JS Kabylie qui, après avoir battu le NA Hussein-Dey à deux reprises en championnat, la voilà qui prend le dessus en coupe à l'issue de la séance des tirs au but. Après une longue absence, le stade Djillali-Bounaâma de Boumerdès a retrouvé l'ambiance des grands jours en accueillant une belle affiche mettant aux prises nos deux représentants en coupes africaines, la JS Kabylie et le NA Hussein-Dey pour le compte du match retard des quarts de finale de la Coupe d'Algérie. Malheureusement, ces retrouvailles entre Canaris et Sang et Or, les troisièmes de la saison, ont été gâchées par l'état désastreux de la pelouse qui empêcha les joueurs des deux équipes de développer un jeu plus fluide et plus spectaculaire. Malgré ce handicap, à la limite dangereux pour les chevilles des joueurs, les 15 000 spectateurs, pour la plupart des supporters de la JSK, ont assisté à une partie plaisante et intense qui débuta par une domination outrageuse des Kabyles qui trouveront le chemin des filets dès la 11' par Hamid Berguiga. En effet, un centre bien travaillé de Marek sur l'aile droite trouve le meilleur buteur de la saison, seul dans la surface, qui, d'une tête imparable, bat le gardien Toual, le remplaçant d'Ousserir, absent pour blessure. Les hommes de Chay ne se contentent pas de cette ouverture précoce du score et poursuivent leur domination en malmenant la défense du Nasria qui, à plusieurs reprises, a failli encaisser d'autres buts, à l'image de ces deux coups francs de Yacef (18' et 20'), l'un sur le côté droit et le second sur le côté gauche, frôlant les montants de Toual. Les rares réactions des camarades d'Alliche n'ont, pour leur part, pas inquiété la défense kabyle bien en place, malgré l'absence de Harkat, Raho et Drioueche (blessés) et Habri sur le banc. De retour des vestiaires, le match s'anime encore plus et les Sang et Or passent rapidement à l'attaque pour essayer de refaire leur retard. Deux minutes se sont à peine écoulées, le Nasria bénéficie d'un coup franc à quelque vingt mètres des buts de Gaouaoui. Mellouli s'avance et tire, le ballon percute le bas du poteau gauche du gardien de la JSK et revient dans les pieds du jeune défenseur Kheddis qui ne se fera pas prier pour rétablir l'équilibre. La joie change de camp, et c'est au tour des tribunes réservées aux supporters du NAHD de vibrer à leur tour. A la 50', la JSK réagit par Marek qui, suite à un corner dégagé par la défense, met son ballon bien au-dessus de la transversale. Le même Marek, décidément le meilleur Kabyle sur le terrain, est bien lancé par un centre de Yacef, mais sa tête est mal appuyée pour pouvoir inquiéter Toual. Le jeu s'équilibra peu à peu, et le NAHD rate deux belles occasions consécutives : l'une par Kheddis qui, de la tête, a trouvé un Gaouaoui sur sa ligne, et l'autre par Alliche sur une déviation de Massouanga dont le tir a été mal cadré. La JSK se procure, pour sa part, une dernière occasion à la 90' par Boudjakdji dont le coup de tête passe légèrement au-dessus. M. Belahcen, l'arbitre de la rencontre, fait jouer les prolongations au cours desquelles les Canaris ont dominé et ont même marqué un but par Hemani (118'), mais qui a été refusé pour une position de hors jeu peu évidente. Auparavant, Yacef (99') a mis le feu dans la défense du Nasria suite à un coup franc détourné finalement en corner, alors qu'une autre tête piquée de Boudjakdji (100') a rebondi au-dessus de la cage de Toual. Ne pouvant se départager au terme des 120 minutes de jeu, les deux équipes seront invitées à la séance fatale des tirs au but qui sourira finalement aux Kabyles, plus sobres et adroits, qui l'emporteront (4 à 2) grâce à un dernier tir du revenant Wassiou. La JSK rencontrera donc l'USMA, jeudi prochain, dans une demi-finale royale considérée comme une finale avant la lettre.