Les pouvoirs publics misent sur cette belle et inconnue région de notre pays à travers des projets de nature à y développer le tourisme. Si toutefois ils sont menés à terme… Le tourisme dans les déserts ou les zones arides est un produit spécifique générateur d'une croissance rapide et pourvoyeur d'emplois. Le ministre de l'Environnement, Chérif Rahmani, a plaidé «pour une planification et une stratégie qui donneraient plus de cohérence à un secteur en rapport direct avec la préservation de l'environnement». Le programme d'action que compte initier le département de Rahmani en relation avec le ministère du Tourisme vise «à créer des zones touristiques sahariennes protégées avec leurs labels et leurs certifications». De son côté, Nourredine Moussa, le ministre du Tourisme, estime importante «la réhabilitation des infrastructures touristiques dans ces régions avec des projets d'investissements qui toucheront les wilayas d'Adrar et de Tamanrasset». Plus concrètement, le ministre soulignera la valorisation des zones désertiques par la création d'un pôle attractif qui concerne Biskra, Djanet, le M'zab et la Saoura. Ces espaces, qui recèlent des ressources et des richesses, sont à mettre en valeur dans le cadre et l'espace de leur écosystème. L'action de leur protection est intervenue à la suite d'une dégradation constatée du patrimoine et d'une pollution qui commençait à étouffer ces régions. «Les zones d'extension touristique sont délimitées et nous ferons tout pour les protéger», dira encore Noureddine Moussa. Il a, par ailleurs, encouragé «à plus d'investissements car l'Etat appuiera tout projet par une aide à l'aménagement se situant entre 15 et 20%». Les autres intervenants, à savoir le Pnue et l'Unesco ont approuvé la stratégie algérienne visant à promouvoir un tourisme écologique au Sahara. Le Pnud Algérie a, de son côté, mis en relief son assistance pour le projet de réaménagement des ksour qui couvre les wilayas d'Adrar, de Ouargla, de Béchar et de Ghardaïa. De plus, le programme onusien de développement vient de signer récemment des conventions de protection de l'environnement saharien avec deux compagnies (Statoil et Anadarko). Les tour-opérators ne sont pas en reste dans la valorisation du tourisme écologique. M. Téservoisier, qui pilote la société Atalante, a soutenu que «l'organisation des randonnées avec les touristes se fait en collaboration avec la main-d'œuvre locale». Cet opérateur, qui dispose d'un guide écologique du tourisme dans les déserts, plaide aussi en faveur de «la réglementation des circuits en rallyes dont les retombées sont néfastes pour ces régions». Il appelle les touristes à respecter les ressources naturelles des oasis en veillant à une consommation prudente de l'eau et du bois, ressources qui se font rares dans ces endroits.