Investissement n Le ministère du Tourisme table sur des opérations de réhabilitation des infrastructures hôtelières existantes avec le doublement des capacités d'accueil à l'horizon 2010. Le Sahara algérien, fort d'une grande superficie, d'immenses ressources et de sites féeriques, devient l'espace convoité pour le tourisme. Ses atouts lui donnent plus de chances à la promotion et à la valorisation du tourisme que la région Nord. C'est l'endroit par excellence qui fait rêver les étrangers en quête de curiosités, d'exotisme ou tout simplement de détente et de relaxation. Autour de ces atouts, les pouvoirs publics veulent consacrer plus d'investissements, d'hôtels et de circuits touristiques bien aménagés. L'Etat, qui joue la carte de l'attractivité de touristes étrangers, a mobilisé des milliards de dinars pour la promotion touristique dans les régions du Sud. Le ministère du Tourisme table sur des opérations de réhabilitation des infrastructures hôtelières existantes avec le doublement des capacités d'accueil à l'horizon 2010. Toutes les wilayas du Sud sont concernées par ce vaste chantier, qui veut faire de ces espaces arides, des pôles de séduction pour des touristes et des voyageurs de tous les coins du monde. L'heure est à la stratégie et à la planification des ressources qui, certes, paraissent limitées, mais qui sont en plein essor. Pour ce faire, les zones d'extension touristiques du Sud seront réglementées et protégées de la faune des spéculateurs du foncier et affairistes véreux. Les projets d'investissement seront sélectionnés selon les critères de rentabilité, de création d'emploi, de recours à la main-d'œuvre locale et de respect des normes environnementales. Bref, tout pour ne pas déserter les zones arides. Le concours des organisations onusiennes telles que le Programme des Nations unies pour l'environnement (Pnue), l'Unesco et l'Organisation mondiale du tourisme (OMT), est précieux puisqu'il apporte la caution à des programmes concrets, trouvant leur étendue dans le développement durable. L'idée maîtresse du tourisme dans le désert réside dans la promotion d'un genre particulier de voyages, de randonnées, de découvertes de sites pittoresques, de célébration de fêtes et traditions locales, c'est-à-dire joindre l'utile à l'agréable tout en veillant à mettre en valeur les cultures locales. Toutefois, il reste à protéger ces sites de l'envahissement des sables. La lutte contre la désertification est devenue la priorité des pouvoirs publics, qui multiplient conférences, séminaires et études d'impact sur l'écosystème. Il y a aussi la préservation des monuments, des ksour et des oasis de la bêtise humaine. Le contrôle des frontières, les visites guidées par des professionnels et l'implication des services de sécurité dans la gestion sécuritaire de ces espaces sont les clés de la réussite de ce programme ambitieux.