"Social" La bipartite est prévue pour la première semaine de septembre et l?Ugta affûte déjà ses armes. Le secrétaire général de l?Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, va présider le 16 de ce mois une réunion des bureaux des syndicats des banques et des assurances, dans le but de préparer la bipartite. C?est ce qu?a indiqué le secrétaire général de la fédération des finances, Ahmed Zouaoui, qui ajoute que le secrétaire national aux études économiques, Mohamed Lakhdar Badreddine, sera de la partie. Selon Zouaoui, l?ordre du jour de la rencontre sera axé sur plusieurs points. Il s?agit notamment du projet de statut de la Fonction publique ainsi que des dossiers relatifs à la sécurité sociale, au logement des travailleurs et aux indemnités des corps communs. Tous ces points étaient prévus depuis longtemps à la bipartite, mais d?autres questions sont venues enrichir ce programme. Il s?agit de l?amélioration du pouvoir d?achat des travailleurs à travers une demande du relèvement du Snmg. Le secrétaire national chargé des relations publiques, Abdelkader Malki, a confirmé cette nouvelle demande de l?Ugta, mais précise qu?il s?agira ensuite de réfléchir sur la capacité de la trésorerie du pays de répondre à cette revendication. Malki souligne que le Chef du gouvernement est d?ores et déjà disposé à discuter de l?ensemble de ces questions. D?ailleurs, Ahmed Ouyahia a délégué Karim Djoudi, ministre chargé des Participations et de l?Investissement, de les traiter avec les syndicalistes. De son côté, l?Ugta a chargé le trio composé de Mohamed Lakhdar Badreddine, Abdelmadjid Bouzidi, chargé des conflits sociaux, et Salah Adjami chargé de l?emploi, de préparer la bipartite avec le gouvernement. Outre les points déjà cités, Malki ajoute que la mise à niveau des entreprises et le sort des entreprises stratégiques seront également au menu de la rencontre prévue dès la première semaine de septembre prochain. Les privatisations constituent un autre volet qui sera abordé lors de la rencontre de la mi-juillet avec le syndicat des finances, selon Ahmed Zouaoui. Ce dernier rejette la privatisation des entreprises performantes comme les banques et s?oppose dès à présent à l?ouverture de leur capital, allusion à l?opération engagée dans ce sens par le CPA. Il n?est pas question non plus, selon lui, de privatiser les compagnies d?assurance, sauf si leur capital revenait aux travailleurs. En tout état de cause, aucune privatisation ne sera acceptée si le partenaire social n?est pas consulté au préalable selon ce syndicaliste. D?ailleurs, Zouaoui a critiqué avec force ce qu?il a qualifié «de mépris vis-à-vis du partenaire social» affiché par le ministre des Finances Abdellatif Benachenhou. «Si le climat continue dans cette tendance, il y aura un débrayage illimité», avertit ce syndicaliste. Il fait remarquer également que la réforme bancaire, maintes fois annoncée, se fait toujours attendre au milieu de scandales qui éclaboussent ce secteur. Enfin Zouaoui s?attend à ce que la réunion de la semaine prochaine adopte une plate-forme axée sur la défense des entreprises «qui ne sont pas à vendre».