Résumé de la 19e partie n Omar est désespéré par le départ de Malika, mais il fait le serment de l'attendre et de lui rester fidèle à jamais ! Il rentre à la maison le plus tard possible, dans l'espoir de trouver tout le monde couché et de ne pas avoir à donner d'explications. Mais sa mère, inquiète par ce retard inhabituel, l'attend. — Où étais-tu ? demande-t-elle. — J'avais à faire ! dit-il. Il va dans la chambre qu'il partage avec ses frères. Sa mère le suit. — Tu ne dînes pas ? — Je n'ai pas faim, dit-il. Il évite de la regarder de face. Ouarda insiste. — Mais tu dois manger ! — Maman, je n'ai pas faim... S'il te plaît, j'ai besoin de dormir, je suis fatigué ! — Quelque chose ne va pas ? — Non, dit-il, ne te fais pas des idées... — Dis-moi ce qui ne va pas ! — S'il te plaît, je suis fatigué... Demain, je te dirai tout ! — D'accord, dit-elle. Elle sort de la chambre. Omar, lui, se déshabille. Il se met au lit, mais ne parvient pas à trouver le sommeil. Il pense trop à Malika et l'idée qu'il ne la reverra peut-être plus le torture. Où est-elle en ce moment ? Pense-t-elle à lui comme il pense à elle ? L'aime-t-elle comme il l'aime ? Des larmes coulent de ses yeux, inondant l'oreiller. Comme il a l'impression d'étouffer, il se lève et sort au balcon. Il fait le moins de bruit possible parce que le balcon de la chambre est le même que celui de la chambre des parents. Son père ou sa mère pourraient l'entendre. Il lève les yeux au ciel et soupire en apercevant deux étoiles qui brillent au loin. — Malika, murmure-t-il. — Elle t'a laissé tomber ? Il se retourne, effrayé : c'est sa mère ! il ne s'est pas rendu compte qu'elle a ouvert la fenêtre et qu'elle s'est glissée à ses côtés. — C'est cette fille qui t'a fait cette grosse peine ? Il veut parler mais les sanglots l'étouffent. — Maman... — Mon petit ! Il se jette dans ses bras et elle le serre contre elle. Il pleure à chaudes larmes, étouffant contre sa poitrine les sanglots qui le secouent. — Maman... — Ne dis rien ! Je suis avec toi ! Ils vont rester ainsi un long moment, puis Ouarda le force, avec tendresse, à retourner dans sa chambre et à se mettre au lit. (à suivre...)