Résumé de la 18e partie n Omar apprend par écrit que Malika est partie, à l'étranger, avec ses parents... Il a le sentiment qu'elle l'a trahi, mais il l'aime plus que jamais ! Il prend la lettre, maintenant mouillée de ses larmes, et tente de dépasser la première phrase. Sa vue est troublée et c'est avec difficulté qu'il parvient à déchiffrer les mots : «Omar, si j'ai agi de la sorte, c'est pour t'éviter une peine plus forte.» Il s'arrête : ces mots, elle les lui a déjà dits quand elle lui a caché la décision de ses parents de partir. «Je ne voulais pas te faire de peine !» Mais la peine qu'elle lui fait aujourd'hui est encore plus forte ! «J'ai pensé à ta proposition que j'ai trouvée belle, mais malheureusement, je ne pouvais abandonner mes parents. Ils n'auraient pas survécu à ma fugue !» Elle pense à ses parents... Et lui, a-t-elle pensé à lui ? A-t-elle pensé à sa douleur ? Lui non plus ne survivrait pas à la séparation avec elle ! «Je pars mais cela ne veut pas dire que je renonce à toi ! Non, je te le jure, je continuerai à t'aimer et je ne penserai qu'à mon retour, pour te retrouver et enfin devenir ton épouse.» Ces mots ont pour effet d'effacer la rancœur qu'il ressentait une minute plus tôt : il éclate encore en sanglots, mais cette fois, il verse des larmes d'amour. «Malika, ma bien-aimée !» Il serre la lettre contre son cœur. «Où es-tu ? demande-t-il, que fais-tu en ce moment ? L'avion a-t-il atteint sa destination ? As-tu posé ton pied sur cette terre étrangère que je hais déjà, parce qu'elle t'a arrachée à moi ?» Il reprend la lettre et essaye de lire. «La bague que tu m'as offerte est toujours à mon doigt : je la considère comme une bague de promesse et je la garderai jusqu'au jour où je te retrouverai ! J'espère que toi aussi, tu garderas au cou le collier que je t'ai donné. Il te rappellera toujours mon souvenir et mon amour...» Il porte la main au collier et le tire. Il le caresse puis le porte à la bouche. «Rappelle-toi, continue la lettre, rappelle-toi les propos que tu m'as tenus quand je t'ai donné le collier : je le garderai tout le temps, je te serai fidèle jusqu'à la mort !» «Oui, murmure-t-il, fidèle jusqu'à la mort...» Il retourne à la lettre, pour lire la dernière phrase. «Dès que nous serons installés, je t'écrirai et je te donnerai mon adresse, nous pourrons correspondre...» Et la lettre finit par ces mots qui le transportent de joie : «Malika, à jamais tienne !» «Oui, dit-il, à jamais mienne !» Il plie la lettre, la remet dans l'enveloppe et la glisse dans sa poche. Il est effondré par ce départ auquel il ne s'attendait pas, mais il a la preuve que Malika l'aime et qu'elle tient à lui ! Cette idée l'aidera à vivre et à l'attendre. (à suivre...)