La reprise des travaux de l?APN, mardi, s?est déroulée dans des conditions très sereines. Eu égard aux enjeux politiques, cet hémicycle veut, semble-t-il, garder ses distances. D?ailleurs, certains députés n?ont même pas jugé nécessaire de se présenter. Pour ceux qui ont fait le déplacement, ils ne cacheront pas leur indifférence pour les sujets débattus. Au cours de la séance, régnait un bruit de fond trahissant à la fois une indifférence et un ennui, mal cachés. Concernant le bras de fer Bouteflika-Benflis avec, en prime, une éventuelle dissolution de l?APN, les élus interrogés se sont contentés de déclarations mesurées. «Les députés ont fait preuve de maturité politique», dira le député RND, Miloud Chorfi. Selon lui, «l?APN doit être en dehors de tout enjeu politique. Les élus sont ici pour défendre les intérêts du citoyen». Pour Salim Chakour, député de la formation El-Islah, les empoignades politiques ne doivent pas déteindre sur l?APN. «L?hémicycle doit être préservé.» La neutralité étant nécessaire pour son bon déroulement. Les députés FLN, pour leur part, se sont montrés assez évasifs, se contentant d?insister sur la neutralité de l?APN face à toute forme de conflit politique. «Nous assumerons notre mission d?élus», dira Belkacem Menfoukh, député FLN. «Les projets de loi seront traités selon leur contenu. Si certains s?accordent avec nos convictions, ils seront approuvés.» Ainsi, au cours de cette séance, six ordonnances présidentielles ont été adoptées. Il s?agit des projets de loi relatifs à la monnaie et au crédit, à l?obligation d?assurance contre les catastrophes naturelles, aux zones de libre-échange, à la concurrence, à l?importation et l?exportation des marchandises et, enfin, à l?éducation et à la formation.