Déclaré vétuste depuis 20 ans, l'immeuble ne tient que par miracle. Outre le danger d'effondrement, les lieux accueillent rongeurs et autres animaux nuisibles. Les autorités locales se disent impuissantes. Les douze familles, résidant au 11, rue Abdelaziz-Mouzaoui, passent leurs nuits dans l'angoisse et la peur d'un effondrement. Depuis 1978, ces locataires savent que leur immeuble, expertisé à l'époque, est menacé. Il a été contrôlé une deuxième fois en 1996 et une troisième et dernière fois au lendemain du séisme de 2003, par le CTC-Chlef. En outre, l'immeuble est concerné par la problématique de la copropriété posée par les pouvoirs publics. L'APC ne peut intervenir, car il s'agit d'une propriété privée. De plus, elle ne peut «agir que sur arrêté du wali pour l'évacuation des familles, en cas de péril imminent». Au jour d'aujourd'hui, aucun arrêté n'a été signé par le premier responsable de la wilaya. Par ailleurs, aucun programme de logements sociaux n'est inscrit sur l'agenda de la wilaya au profit des citoyens de l'APC d'Alger-Centre ; seul un programme LSP est prévu pour cette APC qui compte 90 000 habitants. Toutefois, ladite APC n'a pas chômé durant tout ce temps ; dans le cadre de la réhabilitation du vieux bâti, elle a procédé, depuis 2003, à la mise à jour du carnet de santé de tout le patrimoine du vieux bâti de l'APC, en collaboration avec l'Usthb, réalisant un système d'information géographique et typologique complet. L'opération a coûté 2 milliards de centimes. Aux dernières nouvelles, «le vice-président de l'APC nous a affirmé que nous serons évacués ce mois de juillet. C'est une affirmation verbale, mais nous gardons confiance», assure Abderrahmane Megdoud, représentant du collectif des locataires.