Rendez-vous n Le théâtre de plein air, le Casif de Sidi Fredj, abritera, du 29 juin au 4 juillet, la première édition du festival national de la musique actuelle. «Ce festival a été institutionnalisé en 2005 par le ministère de la Culture», a déclaré Nazih Benramdane, commissaire du festival, lors d'une conférence de presse animée, hier, à la salle El Mougar. Et d'ajouter : «Ce festival adhère au même esprit que les autres festivals (internationaux) qui se déroulent, çà et là, dans le monde, comme celui de Marseille.» «Nous voulons, à travers ce festival, faire connaître les musiques actuelles parce que nous avons constaté qu'elles sont exercées par des jeunes», a-t-il relevé, d'où ce besoin de les promouvoir. Ainsi, c'est toute une jeunesse qui est promue à travers ce festival, qui met en exergue l'énergie créatrice de jeunes artistes. Y participera une pléiade d'artistes, autant de noms que de jeunes groupes œuvrant dans un genre musical se voulant d'une contemporanéité qui répond à une sensibilité artistique actuelle. On peut ainsi citer Lotfi (Double Kanon), groupe D'zaïr, Triana d'Alger, Djmaoui Africa, Cheb Tarik, Caravan… Il est à relever, dans cette liste, une variété de styles : raï, hip-hop, gnawi, rock, flamenco… Un beau mélange musical faisant la richesse et la diversité du festival. A la question de savoir ce qu'est «musique actuelle», Nazih Benramdane explique qu'il s'agit de toute musique se définissant par opposition aux musiques traditionnelles. «Il s'agit – même s'il n'y a pas de définition commune et fixe – de musiques qui se pratiquent avec des instruments issus des nouvelles technologies, à savoir électroniques ou numériques.» Et concernant la genèse de cette musique actuelle, l'intervenant la situera dans la seconde moitié du XXe siècle (les années 1950), c'est-à-dire avec l'apparition, pour la première fois, de la guitare électrique. Par ailleurs, le commissaire du festival a tenu à déplorer l'absence de partenaires – aussi bien étatiques que privés – devant accompagner et encourager le festival. «Nous avons contacté plus d'une trentaine d'entreprises, aussi bien étatiques que privées, et sollicité leur soutien en vue de contribuer au parrainage du festival, mais nous n'avons eu que quelques réponses», a-t-il constaté, ajoutant que c'est un devoir de contribuer au soutien financier de l'action culturelle en vue de créer des traditions culturelles, d'encourager et de revigorer la création artistique, puisque sans argent il ne peut y avoir ni art ni culture. M. Benramdane a indiqué que ce premier festival de la musique actuelle se veut «une édition constructive» pour les futures éditions.