Des groupes et des musiciens, tous styles confondus, se produiront chaque soir en plein air... Du 29 juin au 4 juillet, le Casif de Sidi Fredj abritera une nouvelle manifestation culturelle et artistique, désormais inscrite sur le calendrier du ministère de la Culture. Il s'agit du Festival des musiques actuelles, institué par la ministre de la Culture, Khalida Toumi, l'année dernière, soit le 9 août 2005 et sera mis en application cet été. Il s'agira, selon les dires de Nazih Benramdan, commissaire du festival et co-organisateur aux côtés de l'Onci (Office national de la culture et de l'information) de «s'aligner aux côtés des festivals qui se déroulent dans le monde pour être au diapason des nouvelles technologies et ce qui se fait de mieux en termes de culture musicale». Monté difficilement en raison des déficiences des sponsors qui ont refusé de jouer le jeu en boudant cette manifestation, ce festival ne doit son salut que grâce à l'aide de cet organisme étatique qu'est l'Onci, reconnaîtra, samedi, lors d'un point de presse, Nazih Benramdane. Le festival entend, nous indique-t-on, répondre aux goûts de tout le monde en ayant comme programmation musicale des styles très différents allant du kabyle, raï, gnawi, jazz, rap, rock...Aussi, l'ouverture se fera jeudi prochain par le ballet de hip hop, SOS génération, le passage de la star Lotfi Double Canon -présent actuellement au Canada - qui sera suivie par le groupe 113, alias les «tontons du bled» et Mohamed Lamine pour une soirée Rai'Nb «fever» explosive. La seconde soirée verra la participation du groupe rock alternatif à savoir D'zaïr, le groupe de rap All Style, Moh KG2 qui revient à la scène avec ce son rock belda très made in et enfin cheb Hassen pour enflammer encore plus la scène du Casif. Samedi, 1er juillet c'est place au grand retour du groupe de flamenco, Tirana d'Alger mais sans Samir, celui-ci évolue désormais seul, en France. Suivront le groupe de rap Sans S'mir, Hakim Salhi et au finish, cheb Redouane. Succédera sur l'arène de Sidi Fredj, pour la soirée d'après Algéro Style qui excelle dans le hip hop, Djmawi Africa, qui avec Abdou et ses acolytes vous emmèneront très loin avec leur musique très vivifiante et énergétique, puisée à la source du gnawi et autres sonorités électriques fusionnelles. Reda City 16 entamera son come-back avant le clou de la soirée qui sera réservé à cheb Tarik. Le lundi, 3 juillet c'est place au diwan de Nass El Bakar de Adrar, puis à Basmic (rap) ensuite MTR qui fait dans le Rai Nb, Sinbad qui évolue dans le gnawi-jazz puis enfin Cheb Abdou pour le grand bonheur de ses admirateurs. Le dernier soir du festival aura comme invités pour commencer, Caravane (gnawi-jazz), Alvira (rap), la charmante chaba Sihem, le groupe Saïka (gnawi) et enfin Rabah Asma qui reviendra à la scène après plusieurs années d'absence pour célébrer la fête de l'Indépendance. Ces soirées, nous indiquera-t-on, débuteront chaque soir à partir de 22h et se poursuivront jusqu'à environ 1h du matin. Chaque soirée sera animée par MC Joe (Batory) et DJ HB. Des projections des matchs de la Coupe du monde, sur écran géant, auront lieu sur l'espace même du festival à partir de 20h. Un hymne musical concocté par les soins de Moh KG2 marquera chaque soirée le début du festival. Enfin, ce festival nous a -t-on révélé «a pour but la promotion de la scène artistique algérienne et les nouveaux talents». C'est pourquoi et dans le but de les encourager, un tarif symbolique a été étudié. Le prix du billet à été fixé à 200 dinars. Trois prix seront décernés à la fin du festival, à trois personnalités, que ce soit médiatique artistique ou autre. Ce festival -pilote se veut «une première expérience pour tâter le terrain». Est-ce une manière sous-jacente de nous demander d'être indulgents avec ses organisateurs?