Thème n Ouvert hier, le troisième Salon national du logement, qui fermera ses portes aujourd'hui, se penche sur la valorisation de la ressource humaine dans un secteur pourvoyeur d'emplois. Organisé par Expolab en collaboration avec Getsb, ce salon regroupe plusieurs entreprises, bureaux d'études et organismes de CTC. Pour Mourad Nefil, DG d'Expolab, «il faut mettre une vision globale autour de la valorisation des métiers du bâtiment». Ainsi, les experts se sont focalisés durant la première journée sur les enjeux de la formation professionnelle et la réhabilitation des métiers du bâtiment. Un diagnostic sur la situation de l'emploi et l'évolution des métiers dans ce secteur fait ressortir «un déficit en main-d'œuvre de qualité avec une présence accrue du privé dans ce marché», note un des experts. Mme Alitouche, représentante du ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, a déclaré que «le programme actuel vise l'adaptation des filières de formation dans cette branche en veillant à motiver les apprentis ou candidats à la formation». Les indices fournis ont dénombré près de 21 006 stagiaires en formation dans différents centres de formation en 2006. Plus de 120 apprentis dans les métiers du bâtiment ont été placés dans les chantiers de construction grâce à des conventions entre les opérateurs et le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Cela étant, la plupart des opérateurs sont en quête de qualité pour les métiers qui, jusque-là, font défaut dans certains chantiers. «On trouve des difficultés dans le placement des jeunes apprentis», souligne la représentante du même ministère . De son côté, Saïb Musette, chercheur au Centre algérien en économie appliquée au développement, a regretté que «90% des emplois partent vers l'informel». Pour le chercheur, «il y a plus d'insécurité et de décès dans les chantiers». Un constat qui place actuellement les métiers du bâtiment parmi les plus pénibles avec une recommandation d'hygiène et de sécurité. Face à la précarité et l'absence de couverture sanitaire ainsi qu'à la faible rémunération, les experts ont noté que les jeunes boudent de plus en plus les métiers de base dans le secteur du bâtiment. Mais pour M. Maoudj, sous-directeur de la formation au ministère de l'Habitat, «il y a plus de 30 000 jeunes apprentis qui travaillent actuellement sur les chantiers». L'intervenant fait remarquer que 16 000 PME sont impliquées dans la branche du bâtiment et des travaux publics. Ce chiffre révèle que le privé exploite de plus en plus les opportunités des marchés de construction et mise sur le recrutement des meilleurs travailleurs (maçons, coffreurs, ferrailleurs…).