Première n Au terme d'un match fermé et peu emballant, l'Ukraine l'a emporté aux penalties face à la Suisse. Une qualification historique pour le dernier représentant du football slave. Entre un Euro-2004 prometteur et un Euro- 2008 qu'ils organiseront conjointement avec les Autrichiens, les Suisses, emmenés par la nouvelle génération des Senderos et Barnetta, avaient de grandes ambitions pour cette Coupe du monde. Au moins accéder aux quarts de finale, une étape qu'ils n'ont plus connue depuis 1954 et la phase finale qui s'est déroulée sur leurs terres. Soutenus par près de 40 000 supporters qui n'avaient qu'à enjamber la frontière allemande, les Suisses sont tombés sur un os nommé l'Ukraine. Le dernier représentant du football slave s'est révélé, au fil des matchs, un adversaire difficile à surprendre car bien organisé et d'une culture tactique trempée dans la bonne école de l'Est prônée par un certain Oleg Blokhin, un sélectionneur au passé prestigieux et impressionnant. Après un round d'observation durant lequel les deux équipes se sont épiées, les hommes de Jakob «Kobi» Kuhn vont essayer de prendre le match en main, à l'image de cette première tentative de Wicky (12'), dont le tir est dévié par le gardien Shovkovskyi en corner, mais ils trouveront sur leur chemin des joueurs ukrainiens bien disposés sur le terrain empêchant toute construction. Ces derniers ne tarderont d'ailleurs pas à lancer leur première alerte sous forme d'une tête de Shevchenko sur la transversale, suite à un coup franc de Kalinitchenko (20'). Barnetta rend la monnaie à ses adversaires par un autre coup franc (23') qui heurta la pointe du montant droit du gardien ukrainien. ?galité parfaite entre deux équipes qui se neutralisent jusqu'à la pause. En seconde période, les occasions deviennent rares et le jeu se concentra beaucoup plus au milieu de terrain du fait qu'à chaque fois ce sont les défenses qui prennent le dessus sur les attaques et le score reste inchangé et l'on s'acheminait vers les prolongations qui n'apporteront rien au résultat. On joua alors, et pour la première fois dans cette Coupe du monde, la séance des tirs au but qui finira par sourire aux Ukrainiens qui l'emportèrent par trois tirs (Shevchenko, Milevsky et Goussev) à zéro, les Suisses (Streller, Barnetta et Cabanas) ayant raté les leurs. Les Slaves retrouvent donc les quarts de finale pour leur première participation et confirment qu'ils ne sont pas là pour faire de la figuration.