Ambiance n Encore sous le choc de l'élimination de leur équipe en demi-finale, les Berlinois se sont quelque peu désintéressés de la Coupe du monde. La finale devra les secouer quelque peu puisqu'ils ont choisi de supporter l'adversaire de ceux qui les ont éjectés de la course au trophée. Hier, vendredi, la ville ne donnait pas l'air d'être une arène où se jouera l'ultime match. Hormis les panneaux publicitaires et certains graffitis d'avant l'élimination de la Mannschaft, rien n'indique que cette ville abritera, demain, une compétition qui captivera des centaines de millions de personnes à travers le monde. Certes, les Berlinois ne sont pas aussi expressifs que les Espagnols ou les Italiens, mais cette réserve dans l'attitude est trahie par les signes d'encouragements à l'adresse des supporters français qui arpentent les rues de Berlin. Certains ont accroché sur leurs véhicules le drapeau français à côté de celui de la Mannschaft. Les coéquipiers de Zizou gagnent un renfort de taille pour leur empoignade face aux joueurs de la Squadra Azzura. Ces derniers, tombeurs des Allemands, iront jouer les gladiateurs dans une arène qui est loin de leur être acquise. Cependant, la finale du Mondial constitue une aubaine pour Berlin, une ville en mal de reconnaissance. Les stigmates des années de braise toujours visibles, cette ville veut présenter un tout autre visage. De grands chantiers entamés depuis la réunification des deux Allemagne en 1989 sont aujourd'hui le gage d'une nouvelle ère. La Coupe du monde de football-2006, organisée en Allemagne avec une finale a Berlin s'inscrit dans cet état d'esprit. Cette compétition a permis à toute une nation de communier dans la joie et dans la douleur. Après l'élimination de leur équipe en demi- finale, les supporters présents dans le stade de Francfort, ont applaudi leurs représentants. L'entraîneur malheureux Jürgen Klinsmann sera supplié de rester à la tête de la Mannschaft. A cet effet, un comité de soutien a été organisé. Des pétitions ont été signées et les chaînes de télévision allemandes passent en boucle, les supplications des supporters pour que «Klinsi» continue son parcours. Pour ce qui est de la Coupe du monde côté business, il faut dire que cette manifestation est une bénédiction pour les grands investisseurs comme pour les petits jobs. Des jeunes encore universitaires sont recrutés comme agents d'accueil, coursiers, chauffeurs... Cela n'est pas pour leur déplaire puisque cette opportunité leur permet d'étoffer leur C.-V.