Le Mouloudia d'Alger n'en est pas à sa première crise existentielle ni à sa dernière apparemment. Le mauvais feuilleton de l'été, que vient de relancer cette démission collective du Dr Messaoudi, président du club et de l'association El-Mouloudia, et de ses proches collaborateurs comme il les désigne dans le communiqué adressé aux médias, était prévisible depuis longtemps, compte tenu des dissensions et des luttes internes qui déchirent le club. Une crise que l'embellie de façade de la victoire en Coupe d'Algérie ne pouvait cacher. Le mal est tellement profond que la seule issue de secours, souhaitée et exigée par les opposants au Dr Messaoudi, est le départ de ce dernier. Mais malin qu'il est, Messaoudi a choisi le mauvais moment pour quitter son fauteuil, soit au moment où l'équipe s'apprête à entamer sa préparation d'avant-saison, où le club est appelé à honorer ses engagements en matière de paiement des arriérés et des primes de signature des joueurs. Qui va signer les chèques dans un avenir proche, vu que la tenue de l'assemblée générale du club n'est pas pour demain ? Qui remplacera Messaoudi ? Quelle sera la réaction de la rue et des supporters du Mouloudia connus pour leurs prises de position et leur implication dans la vie du club ? Que fera Marif ? Quelle attitude adoptera François Bracci, l'entraîneur du Mouloudia, qui a lié son sort à celui de Messaoudi ? Et puis, et surtout, comment réagiront les partenaires et autres sponsors du MCA vis-à-vis de cette nouvelle situation, certes embarrassante mais qui peut vite être dépassée ? Ce sont autant d'interrogations qui taraudent l'opinion et les supporters du vieux club algérois.