Clivage n Au moment où l'équipe poursuit son séjour préparatif au pays des champions du monde, dans le calme et la sérénité, l'opposition au président Messaoudi n'en démord pas et veut en finir avec le docteur une fois pour toutes. Ayant constaté que le docteur Messaoudi n'a pas daigné répondre à la convocation de la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (Djsl) d'Alger qui l'a invité à trois reprises à se présenter à ses services, à la suite du dépôt de plainte des membres du comité directeur opposants, ces derniers ont décidé de passer à l'offensive. C'est ainsi qu'un groupe de personnes, proches des opposants du Dr Messaoudi, a rendu visite à notre rédaction, munis de documents, pour apporter des témoignages sur ce qui se déroule dans la maison Mouloudia et le climat délétère qui y règne. «Ne vous fiez pas aux apparences, au Mouloudia d'Alger on ne voit, aujourd'hui, que la partie visible de l'iceberg. Le Dr Messaoudi a réussi son coup de force pour se maintenir, alors qu'il avait démissionné officiellement, mais ce que l'opinion ne sait pas c'est pourquoi il s'accroche tant à son fauteuil ?», dira notre interlocuteur, qui préfère, comme d'ailleurs ses autres amis, garder l'anonymat. Avant de poursuivre : «Messaoudi veut gagner du temps, car il rencontre de grosses difficultés pour boucler son bilan, surtout après la mise en demeure et les griefs retenus contre lui par le commissaire aux comptes du club.» Selon nos interlocuteurs, la gestion de Messaoudi est tellement confuse, incohérente et pleines de zones d'ombre qu'aucun organe comptable ne pourrait l'extirper. Parmi les documents remis à notre rédaction, il y a le document signé par le Dr Messaoudi dans lequel il se décharge totalement de la gestion de la section football ainsi que celle de l'association El-Mouloudia et où il invite les membres opposants du comité directeur à procéder aux passations de pouvoir. Un second document relate le procès-verbal de réunion des deux tiers des membres du comité directeur, du 10 juillet dernier, où il est constaté l'absence du Dr Messaoudi, sa lettre de démission et la désignation de Boukerrou comme président par intérim de l'association El-Mouloudia et, par conséquent, chargé d'assurer la passation de consignes avec le président sortant. La suite, tout le monde la connaît. Boukerrou est agressé à l'entrée de la villa et quelques membres opposants sont carrément chassés du siège du club par des «supporters» taxés d'être proches du Dr Messaoudi. Les opposants, ne voulant pas s'engouffrer dans le jeu de la violence en montant d'autres supporters contre les partisans du toubib, ont préféré la voie de la légalité en recourant à la Djsl, dans une première étape, avant de rendre publics d'autres documents jugés accablants, dont le rapport en quatre pages du commissaire aux comptes. Ce qui veut dire que le feuilleton Messaoudi-opposition n'est pas près de connaître son épilogue et que tous les moyens sont bons pour que chaque partie disculpe l'autre et vice-versa. Il est clair que les opposants à Messaoudi ont beaucoup à dire sur la gestion du docteur, mais le silence de ce dernier donne des allures à cette affaire qui, une fois encore, entache l'image du club devant l'opinion et ses partenaires.