Désigné par «accompagnateur touristique», le guide touristique n'exerce souvent pas sa véritable profession. Il peut être attaché commercial, agent de bureau ou encore assumer toute autre tâche, lorsqu'il est en visite avec un groupe de touristes. Cette profession peut s'avérer très lucrative, lorsqu'elle est exercée dans la clandestinité car nombreux sont ceux qui s'improvisent guides, alors qu'ils n'en ont ni les capacités ni les moyens. Officiellement, le guide touristique est un cadre supérieur. Or ce n'est pas toujours le cas. Universitaire et doté d'une culture générale avec la capacité de répondre à toutes les curiosités des touristes, le guide s'occupe également de leur hébergement et de leur restauration d'où cette nouvelle appellation d'«accompagnateur». Seulement six guides permanents existent au niveau du tour-operator de l'Office national de tourisme (Onat). Nombre de guides, à la retraite, ouvrent leurs agences ou sont guides dans le secteur privé. Depuis 1999, les instituts de formation professionnelle forment des «guides accompagnateurs», des techniciens supérieurs, néanmoins la plupart ne trouvent pas de débouchés alors que la demande est très forte. Leur diplôme n'est pas reconnu en tant que tel. Ils ne trouvent pas de postes budgétaires. Ils se reconvertissent à d'autres fonctions, pendant que des personnes, qui ne disposent d'aucune qualification, accaparent le marché. Beaucoup ne sont pas agréés et ne sont pas inscrits au registre du commerce. Ainsi des chauffeurs de taxi, des clandestins, en somme monsieur-tout-le-monde, s'autoproclament guides touristiques, une fonction très lucrative particulièrement auprès des touristes étrangers qui paient sans rechigner. Il faut dire qu'aucun dispositif de contrôle n'existe. Selon, le ministère du Tourisme, le guide est payé selon le salaire négocié avec son employeur. C'est au cas par cas.