Défis n La réalisation de nouvelles structures d'analyses, de dépistage et de prise en charge de la santé maternelle et infantile constitue des priorités. Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière prévoit l'implantation d'antennes de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA) sur l'ensemble des wilayas du pays. Le premier responsable du secteur, Amar Tou, l'a affirmé, hier, lors de sa visite d'inspection à Ghardaïa, précisant que la loi de finances complémentaire 2006 a consacré plus de 78 millions de dinars pour la mise en œuvre du projet. Les régions de l'intérieur et du Sud déplorent un déficit en matière de structures d'analyses virologiques et de centres de dépistage du sida, ce qui est à l'origine, note le ministre, des taux élevés de décès. Dans le cadre des nouvelles réformes engagées, Amar Tou a indiqué que l'ensemble des Centres hospitalo-universitaires (CHU) sera doté prochainement de scanner et d'IRM dernière génération et d'un appareil de mammographie pour le dépistage du cancer du sein. Evoquant la prise en charge de la santé maternelle et infantile, M. Tou a fait état de la création prochaine de service néonatal au niveau de tous les hôpitaux du pays pour garantir la baisse du taux de mortalité infantile et maternelle.Pour le Sud, en vue de faire face aux problèmes d'accouchements et de mortalité infantile et maternelle, le ministre a décidé de reconvertir l'ancien hôpital de Ghardaïa Gueddi-Bakir, en cours de réhabilitation et d'extension, en un complexe de santé pour la mère et l'enfant pour «prendre en charge tous les aspects liés à la santé de la mère avant, pendant et après l'accouchement par un suivi permanent». L'accent est également mis sur la nécessité d'une meilleure maîtrise de la gestion des secteurs sanitaires, de «lutter contre toute forme de gaspillage et de réduire au maximum les évacuations de malades intra et extrawilaya». La coopération étrangère demeure nécessaire pour couvrir le déficit en médecins spécialistes, a-t-il souligné, ajoutant que son département «continuera de recourir à la coopération étrangère tant que le nombre de nos spécialistes reste insuffisant notamment dans ces régions déshéritées». Parmi les autres mesures prises pour dépasser cette contrainte, le ministre a fait état de la mise des secteurs sanitaires du sud du pays sous la responsabilité des Centres hospitalo-universitaires (CHU) du Nord et la formation de médecins généralistes du sud en spécialistes pour combler les insuffisances enregistrées dans certaines spécialités, notamment la gynécologie.