Dilemme n Le Dr Messaoudi s'est révélé, une autre fois, un petit stratège en matière de préserver son fauteuil de président de l'association El-Mouloudia et du club et de repousser une autre attaque de l'opposition. Jeudi soir, à l'hôtel Sidi Naoui de Chéraga, il y avait une belle ambiance à l'occasion de la fête organisée par l'association des anciens élèves de l'Institut national agronomique d'El-Harrach. Il se trouve qu'au même moment, une table a été réservée au président Messaoudi, accompagné de Chaâbane Louanès, François Bracci et deux autres dirigeants, qui dînaient non loin des anciens agronomes. Tout au long du dîner, des tractations et de chaudes discussions fusaient de la table du Dr Messaoudi, avec parfois des éclats de voix quand ce n'est pas carrément une dispute où l'on arrive même à quitter la table avant d'y retourner sous la pression des autres présents. C'est un peu ça l'image que dégage le club en ce moment où les réunions succèdent aux réunions, où les poussées de fièvre sont de plus en plus fréquentes et où une bataille rangée fait rage pour détenir les rênes du club. Après l'annonce de sa démission ainsi que celles de tous ses collaborateurs, la semaine dernière, le Dr Messaoudi accula ses opposants en les invitant à passer rapidement aux passations de consignes en désignant l'équipe qui devra prendre en charge rapidement les rênes du club. Un courrier a été même adressé à la partie réfractaire à Messaoudi, mais cette dernière aura exigé que les passations se fassent graduellement, ce qui a été rejeté par le docteur qui signifia à ses opposants qu'ils étaient incapables de manœuvrer et d'aller au bout de leurs revendications. En réalité, pour Messaoudi, c'était une façon de piéger l'opposition et de la mettre devant le fait accompli, sachant qu'elle n'était pas prête à assumer ses responsabilités. «Le moment était inopportun pour demander le départ de l'actuelle équipe dirigeante qui activait pour démarrer la saison et qui préparait le départ en stage de l'équipe, sans oublier les aspects financiers liés aux négociations et les paiements des arriérés des joueurs ainsi que de leur première tranche de la prime de signature», dira Messaoudi, que nous avons pu avoir au téléphone. C'est sur ces aspects-là d'ailleurs que le boss du Mouloudia a joué en faisant monter la moutarde au nez des supporters, notamment ses propres partisans, qui n'ont pas hésité à investir la villa de Chéraga, siège du club, et en arriver aux mains, proférant insultes et menaces à l'encontre des membres opposants du comité directeur, ce qui a entraîné l'intervention de la police ! Boukerrou Saïd, désigné par ses pairs président par intérim, a été malmené, c'est dire que l'opposition n'avait d'autre choix que de se retirer avant de préparer sa riposte et de recourir à la Direction de la jeunesse, des sports et des loisirs (DJSL) d'Alger pour revendiquer ses droits. C'est aujourd'hui que les Rachedi, Tourqui, Boukerrou, Adjani et autres Azef comptent, normalement, monter au créneau pour destituer le Dr Messaoudi et informer l'opinion sur certaines réalités et faire des révélations sur la gestion de ce dernier.