Mme Benhabyles a annoncé, hier, au forum d'El-Moudjahid la création d'un Comité national de solidarité et de soutien aux peuples palestinien et libanais. Composé de 34 associations dont le Syndicat des avocats algériens et l'Ugta, ce comité, selon l'ex-ministre, est ouvert à tous les mouvements associatifs. La présidente du mouvement national pour la solidarité avec la femme rurale a condamné avec la plus grande énergie le massacre à ciel ouvert perpétré par l'armée israélienne contre les populations civiles désarmées. Pour sa part, Mme Bitat, vice-présidente du Sénat, s'est indignée : «Où est la conscience humaine ? Où sont les ONG des droits de l'homme ?» A travers les interventions qui se sont succédé, il a été proposé d'adresser des lettres aux ambassades et aux organisations internationales. Devant le silence complice des dirigeants arabes, à l'exception de l'Algérie qui a dénoncé ces massacres officiellement, et l'impuissance des Nations unies, Mme Benhabyles déclare : «Nous voulons réfléchir ensemble à la façon d'apporter notre aide aux victimes.» Parmi les actions retenues, la création d'un compte bancaire pour collecter de l'argent au profit des victimes, ainsi qu'un site Internet. L'ambassadeur de la Palestine en Algérie, Ahmed Abdel Rarreg El Salma présent, hier, a salué la position algérienne qu'il qualifie de courageuse, vis-à-vis de la question palestinienne. S'exprimant sur le sujet, le diplomate déclare : «S'il n'y avait pas d'occupation, la population palestinienne ne prendrait jamais les armes.» «Il faut que tout le monde sache que les résistants palestiniens ne sont pas des terroristes», a-t-il conclu.