Le Comité national de solidarité et de soutien aux peuples palestinien et libanais est né. A la tête du Mouvement associatif national, Mme Benhabylès, elle-même présidente du Mouvement féminin de solidarité avec la famille rurale, a présidé hier une réunion de travail dans l'enceinte du Forum du quotidien El Moudjahid. Etaient présents à cette rencontre plus d'une trentaine de représentants d'associations et organisations dont l'Union nationale des femmes algérienne, l'Ugta, le syndicat des avocats algériens ou l'Union des étudiants algériens pour ne citer que ceux-là. Mais, également, l'ambassadeur de l'Etat de Palestine à Alger lequel, à la faveur d'une intervention, a reconnu à l'Etat algérien «sa position fort honorable» vis-à-vis du conflit qui secoue présentement le Moyen-Orient. A la faveur de ce rendez-vous qui avait les allures d'un brainstorming où l'on tentait de trouver les voies les meilleures pour apporter plutôt une aide politique que matérielle au peuple victime de l'agression israélienne, un véritable plan de travail s'est finalement dégagé. Y figure la rédaction de missives claires et interpellant les instances internationales à propos du génocide qui a lieu dans le pays du Cèdre. Instances, a-t-on rappelé, qui ne représentent désormais plus qu'elles-mêmes. Etait essentiellement fustigée l'ONU où est littéralement appliquée la politique du deux poids deux mesures quand il s'agit de régenter par le droit international les conflits qui secouent le monde. ONU que l'on n'a pas hésité à qualifier «d'être à la solde des Etats-Unis et de son allié naturel Israël». C'est donc l'ONU à la réforme de laquelle le mouvement associatif national semble appeler de tous ses voeux. C'est en ces termes d'ailleurs que Mesdames Benhabylès et la moudjahida Zohra Drif-Bitat, vice-présidente du Conseil de la nation ont décrié cette instance internationale: «Il est temps de réformer l'ONU ! Où êtes-vous Amnesty international et autres fédérations internationales des droits de l'homme, jadis prolixes et qui observez aujourd'hui en silence le largage des bombes au phosphore sur la population innocente du Liban!» Mme Benhabylès a, par ailleurs, exhorté les participants à développer des contacts et mettre à profit leurs carnets d'adresses en vue de mettre sur pied un véritable groupe de pression à l'échelle internationale afin de mieux défendre la cause des peuples palestinien et libanais. Alors que dans une sorte de feuille de route élaborée en commun et où figurent plus de huit points, l'on déclare la naissance du Comité national de solidarité et de soutien aux peuples palestinien et libanais. Au même moment, une sorte de manifeste dénonce l'impuissance inacceptable de quelques régimes arabes à défendre et soutenir de manière effective les peuples frères exposés aux crimes terroristes et qui visent leur extermination. Ce même manifeste qui invalide les règles d'un jeu mondial biaisé et dont sont finalement victimes quelques nations. N'ayant pas fustigé frontalement les partis politiques, Mme Benhabylès a affirmé qu'elle représente, par le biais des associations et en ce qui la concerne, fidèlement l'âme et la réalité du peuple algérien.