Vulgarisation n Qui de nos enfants ou de nos jeunes ne sait pas manipuler un micro ? Qui n'a pas au moins une fois «surfé» sur Internet ? Tout le monde sait «chatter», «naviguer» ou «se connecter». Des expressions rapidement apprivoisées par les jeunes d'aujourd'hui, au même titre que SMS, bipper, appel en absence. Le portable, ou encore le MP3 et le MP4 ont la cote chez les 10-20 ans, au détriment des bourses de leurs parents. Revenons à Internet. Tout comme il peut y avoir des connexions pour effectuer des recherches de renseignements, d'informations scolaires ou universitaires, il peut y avoir des connexions extrêmement dangereuses. «Mais les jeunes se livrent également à l'utilisation parfois dangereuse de l'internet», a affirmé Yahia Ourdoum lors du symposium national sur les TIC en milieu de jeunes, organisé il y a trois mois à Blida. «Bien que notre jeunesse dispose de qualités telles que la créativité, l'innovation, le dynamisme et l'envie de s'arrimer aux nouvelles donnes, elle constitue pourtant la couche la plus vulnérable, susceptible d'être une proie facile pour la cybercriminalité. Car c'est aussi chez les jeunes que l'on retrouve la majorité des sans-emploi, des exclus et des marginalisés», a-t-il ajouté. M. Ferhat, président d'une association, dira, à la même occasion, que «notre jeunesse vit ailleurs, mais a les pieds en Algérie. Et quand ces jeunes sortent du virtuel ils sont frustrés. Ils s'autodétruisent ou intériorisent leurs échecs». M. Ferhat a appelé à ce que les cybercafés soient contrôlés, réglementés ; ils doivent se conformer à des cahiers des charges. «Le cyber n'est pas un lieu de débauche. C'est un espace qui ne doit pas être un moyen d'arnaques et de gains légalisés (les jeux…)», a-t-il précisé tout en appelant à la censure des sites dangereux afin de ne pas passer du stade de consommateur d'informations au stade de producteur.