De violents accrochages opposaient toujours, ce mardi, l'armée israélienne au Hezbollah dans le sud Liban. Un soldat israélien a été tué et cinq autres blessés dans ces combats qui ont coûté la vie à trois militaires la veille dans le même secteur au Liban-Sud, proche de la frontière, alors que le Premier ministre israélien Ehud Olmert a affirmé qu'«aucune limitation n'est imposée à l'action de l'armée» contre le Hezbollah chiite libanais qui continue de tirer, depuis le Liban-Sud, des roquettes contre le Nord d'Israël, où 36 civils ont été tués, alors que 62 militaires ont péri depuis le début du conflit. Environ 10 000 soldats opèrent au Liban-Sud pour instaurer une zone de sécurité de 6 à 8 km au nord de la frontière israélienne. Ces troupes affrontaient, ce mardi matin, les combattants du Hezbollah notamment dans le village de Debel, près de Bint Jbeil, considéré comme une place forte du parti chiite. L'armée de Tsahal a aussi imposé, lundi soir, une interdiction de la circulation en voiture aux Libanais vivant au sud du fleuve Litani dans la perspective d'une «extension des opérations contre le Hezbollah». La journée de lundi a été l'une des plus sanglantes au Liban depuis le début du conflit avec la mort dans les violents bombardements israéliens de 62 personnes, dont 13 dans un raid ayant provoqué l'effondrement d'un immeuble dans la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah. Mais malgré les efforts diplomatiques et un appel poignant du Premier ministre libanais Fouad Siniora à cesser les hostilités, Israël ne donne aucun signe en vue de l'arrêt de son offensive destructrice au Liban, déclenchée le 12 juillet et qui a coûté la vie à plus de 1 030 personnes, en majorité des civils.