Peut-on acquérir au moyen de la télépathie des connaissances, non pas seulement la connaissance de ce que fait ou pense l'autre, mais un savoir ? Quelques cas semblent répondre par l'affirmative à cette question. On cite, entre autres, le cas de la médium d'origine russe, madame Blavatsky, que nous avons évoquée dans cette rubrique ; on a souvent écrit que l'ouvrage qu'elle a rédigé pour sa société de théosophie, Isis dévoilée, n'est qu'un fatras de doctrines les plus diverses, tirées d'ouvrages anciens et modernes. Une étude de cet ouvrage a révélé qu'au milieu de ce fatras, madame Blavatsky, qui n'avait aucune culture scientifique, a énoncé des principes scientifiques qui ont laissé les spécialistes pantois : elle a parlé de «Vénusiens» qui l'auraient initiée, mais on la soupçonne d'avoir usé de télépathie pour soutirer, aux hommes de science qu'elle côtoyait, ces connaissances. On a pensé la même chose d'un dentiste new-yorkais, John Newbrought, qui, en 1880, a reçu, en rêve, «l'ordre» d'acheter une machine à écrire. Cet instrument, banal aujourd'hui, était rare à l'époque et coûtait cher. Le dentiste obéit à l'injonction et acheta sa machine. Il ne savait pas taper, mais dès le premier jour, il l'utilisait avec aisance. Comme ensorcelé par l'instrument, il se mit à taper sans arrêt, négligeant ses activités. De ces séances de dactylographie sortit un ouvrage au titre curieux, Oahspe, qui décrit le système solaire utilisant les données scientifiques les plus récentes de son époque et parfois même en avance sur son époque. Comme pour madame Blavatsky, on soupçonne le dentiste d'avoir «pompé» dans la pensée des savants de l'époque ! Ces hypothèses restent, bien entendu, à vérifier !