Le phénomène de transmission de pensée était connu chez les peuples d'Asie qui s'en servaient fréquemment. Ainsi, les Chinois semblent s'être intéressés, dès la plus haute antiquité, à la transmission de pensée chez les hommes, mais aussi chez les plantes et les animaux. Un livre, le Ko luk ky treyn, est consacré à la télépathie animale ; un autre, le Nei King se penche sur celle des plantes. On trouve, dans ce dernier, la curieuse histoire de deux arbustes issus d'une même souche et plantés loin l'un de l'autre. Dès que l'on fait subir des dégradations à l'un, l'autre les ressent et se met à dépérir. On sait que les Chinois ont utilisé leurs connaissances, dans le domaine de la télépathie, à des fins médicales. Signalons que dans la tradition algérienne, la télépathie des plantes est également connue. Au Sahara, par exemple, les habitants des oasis savent depuis longtemps que le palmier dattier réagit comme un être humain et qu'il souffre quand on le maltraite ou qu'on lui inflige des dégradations. Par ailleurs, on connaît l'histoire du palmier amoureux d'un autre palmier qui se languit en tendant ses branches vers son voisin : il ressent tous les mauvais traitements que l'on fait subir à l'autre. Dans les régions du Nord, les contes font également allusion à cette communication par les plantes : le héros laisse un arbuste, un plant de basilic ou toute autre plante, à sa famille : quand il va bien, la plante s'épanouit, dès qu'il lui arrive quelque chose de fâcheux, la plante dépérit ! Ainsi, sa famille est toujours informée de sa situation.