Stratégie n L'introduction de nouvelles technologies dansle domaine de la protection de la production agricole sera d'un inétrêt capital pour nos producteurs et exportateurs. Des études de faisabilité, pilotées par la société suisse Atlasagro, ont été réalisées pour trouver le solutions adéquates pour détecter et lutter contre les éléments les plus ravageurs de l'arboriculture du pays, particulièrement sur l'abricotier, le pommier, le poirier, le pêcher, le néflier, l'amandier et les agrumes. Il est question, donc, de définir les différents modes d'utilisation des outils entrant dans le cadre du programme de protection raisonné et biologique des exploitations. «Les concepts ne sont plus les mêmes car l'exportation ne se définit plus par le surplus productif, mais il faut produire ce que veut le client en respectant des normes universelles préalablement négociées. Il y a un manque énorme en matière de communication en Algérie. Certains ne savent pas ce qu'est une certification ou un label, deux exigences pourtant indispensables pour l'exportation», a affirmé Mounir Hassani, directeur de la société Atlasagro. Brossant un tableau noir de l'arboriculture fruitière du pays, il a précisé que les agriculteurs continuent à cultiver leurs champs de manière rudimentaire et conventionnelle, en utilisant des anciens intrants d'un coût élevé et dont le rendement est étriqué. Le Pnda a permis une véritable relance du secteur, mais «il faut impliquer tous les spécialistes et professionnels dans la surveillance des vergers qui, selon les prévisions, seront productifs d'ici à cinq ans. Il y aura non seulement une augmentation de la production, mais aussi une meilleure qualité qui pourrait occuper de larges espaces sur les marchés extérieurs. Néanmoins, il est plus qu'impératif de veiller au bon conditionnement et surtout à une distribution meilleure», a-t-il renchéri. Dans ce même ordre d'idées, Mounir Hassani a noté qu'il existe sur le marché des produits et des moyens simples et peu coûteux pouvant retarder la maturation et permettant de garder les fruits frais pendant toute la durée de distribution. «Nous avons assez d'exemples pratiques, notamment à Aïn Oussera, Blida, Sidi Bel Abbès où la production était livrée en l'état sans s'abîmer pendant son acheminement».