«Cinquante mille enfants sont menacés d'expulsion. Nous ferons ce qu'il faut pour que cela ne se produise pas», a déclaré, mercredi, le porte-parole du Réseau éducation sans frontières (Resf) au cours d'une conférence de presse. En effet, l'opération «chasse aux enfants» issus de parents en situation irrégulière, risque de démarrer dans les prochains jours. A quinze jours de la rentrée scolaire, les associations de soutien aux familles sans papiers ont affirmé qu'elles s'opposeraient à l'expulsion des enfants après l'annonce d'une régularisation limitée des parents d'enfants scolarisés. «S'il faut cacher des enfants, on prendra ce risque», a ajouté le porte-parole du collectif d'associations, réunissant enseignants et parents d'élèves. «Plus on approche de la rentrée, a-t-il encore dit, plus il y aura de possibilités de mobilisation autour de chaque chaise vide». Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, a annoncé, mardi soir, qu'«un peu moins de 30 000 demandes» de régularisation avaient été déposées par des sans-papiers dans le cadre d'une circulaire datant du mois de juin et qu'«environ 6 000» seraient régularisés. Il a également promis de faire preuve de fermeté avec ceux qui n'obtiendront pas de papiers. «Lorsqu'on a une lettre de refus (...) on a pour vocation de quitter la France», a-t-il dit. Le candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007 et dont la politique restrictive d'immigration est approuvée par une majorité de Français, s'est fixé comme objectif 25 000 expulsions en 2006 après 20 000 en 2005 et 15 000 en 2004.