? la veille de la fin du sursis accordé par le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, le Réseau Education sans frontières (Resf) intensifie ses actions de soutien aux élèves sans papiers menacés d'expulsion, à travers la France. Créé en 2004 d'un mouvement de contestation dans un lycée parisien, ce Réseau a été rejoint dans ses actions de mobilisation et de soutien par des représentants de collectifs d'établissements scolaires, de syndicats enseignants, d'associations antiracistes, d'organisations de défense des droits de l'Homme et de parents d'élèves. La régularisation des jeunes scolarisés sans papiers, qui seraient, d'après une estimation, environ 10 000 en France, est une revendication de cette association dont la mobilisation s'est traduite également par le lancement, sur son site Internet, d'une pétition ayant recueilli près de 120 000 signatures. Cette mobilisation s'est intensifiée par des opérations de parrainage, après le décret du 13 juin du ministre de l'Intérieur autorisant des régularisations au cas par cas de familles sans papiers ayant un enfant scolarisé. Le Premier ministre Dominique de Villepin a indiqué, mercredi, lors de sa conférence de presse mensuelle, qu'il fallait conjuguer humanité et fermeté face aux demandes de régularisation de familles sans papiers ayant des enfants scolarisés, tout en excluant une régularisation massive. La mobilisation est signalée dans plusieurs villes françaises à travers des parrainages, des rassemblements de contestation devant des établissements scolaires.