Il a reconnu que le commandement avait fait preuve d'«arrogance» au cours de la guerre contre le Hezbollah. «Nous avons péché à un moment ou un autre par arrogance, moi y compris face à des ennemis qui se sont améliorés, renforcés et professionnalisés», a déclaré, hier dimanche, le chef sortant des unités parachutistes, lors d'une cérémonie de passage de pouvoirs. «En dépit de l'héroïsme dont ont fait preuve des combattants et leurs chefs sur le terrain, nous éprouvons tous un certain sentiment d'échec et de frustration», a ajouté le général, cité ce lundi matin par la presse israélienne. «Une lourde responsabilité pèse sur mes épaules car je n'ai pas réussi à mieux préparer l'infanterie à la guerre», a poursuivi le général dans un mea culpa sans précédent. Par ailleurs, des centaines de soldats et des officiers de réserve du régiment d'infanterie «Fer de lance» ont adressé une lettre ouverte au ministre de la Défense Amir Peretz pour dénoncer le manque de détermination du commandement et de la direction politique. Dans cette pétition, les réservistes affirment que ces carences les avaient privés de la victoire. Ces aveux viennent conforter les vives critiques dont a fait l'objet l'armée israélienne au lendemain de la trêve, pour n'avoir pas été en mesure de neutraliser la menace des roquettes du Hezbollah. Des manifestants israéliens avaient même réclamé la démission du Premier ministre Ehud Olmert après sa défaite devant les combattants de la résistance libanaise du Hezbollah. Plus de 4 000 roquettes se sont abattues sur le territoire israélien. Israël a perdu, également, 119 soldats dans les combats contre la milice chiite. Le dernier bilan fait, aussi, état de 41 morts parmi la population civile israélienne. Cependant, les responsables israéliens se sont contentés, jusque-là, d'affirmer qu'ils avaient modifié la donne au Liban.