Mémoire n Attendue chaque année par les mélomanes du malouf, cette manifestation vient ressusciter la mémoire de ce grand artiste de son vrai nom Hassan Aouchal, né le 20 novembre 1925 à El-Kseur (Béjaïa). La neuvième édition du festival du malouf, en hommage au défunt artiste Hassan El-Annabi, s'est ouverte, hier, lundi, en soirée au théâtre de plein air de la ville de Annaba. Cette manifestation qu'organise annuellement l'Office communal pour la culture et le tourisme (Occt), relevant de l'Assemblée populaire communale de Annaba, permettra au grand public notamment aux «maloufjis» d'assister, trois jours durant, à des soirées consacrées exclusivement à ce genre musical fortement apprécié dans «la capitale de la jujube» et ses environs. Les deux premières soirées de ce festival ont été programmées au théâtre de plein air, situé à proximité du Palais des arts et de la culture de Annaba, tandis que la dernière aura pour cadre la plage Aïn Achir afin d'offrir aux estivants et aux amoureux de la mer des moments agréables et de détente en cette fin des vacances d'été. Ce festival, attendu chaque année par les mélomanes du malouf, vient ressusciter la mémoire d'un grand artiste en l'occurrence Hassan El-Annabi, de son vrai nom Hassan Aouchal, né le 20 novembre 1925 à El-Kseur (Béjaïa). Cet artiste, qui a écrit son nom en lettres d'or sur le registre du patrimoine musical algérien, a commencé à s'intéresser à l'art dès 14 ans. De simple pianiste, il a évolué jusqu'à se créer une renommée dans l'univers de l'art andalou et du malouf, rivalisant avec les plus grands artistes de l'époque, dont cheikh Samai, Mustapha Ben Khemmar, cheikh Larbi, Mohamed Benani et bien d'autres jusqu'à imposer son cachet particulier devenant ainsi un modèle de style et de référence artistique dans ce genre musical. Le premier disque de Cheikh Hassan El-Annabi paru en 1958 a marqué le vrai début de sa popularité et sa célébrité avec les chansons Fatima RouhYa Bani Louerchan et Jesmi Fana. Ses tubes Ya Moulet Essak Ed'rif et Men Hawa Rouhi Wa Rahti ont connu un grand succès dès 1962. Ses dons d'artiste ne se sont pas limités au malouf, mais se sont étendus au théâtre où il a participé à plusieurs tournées en compagnie du regretté Mahiedine Bachtarzi, et joué dans les pièces La victoire de la vérité et Le dernier adieu. La création de l'école annabie du malouf est venue compléter le riche itinéraire professionnel de cet artiste à qui la ville de Annaba rend hommage chaque année.