Commerce n La création de ce marché remonte à plusieurs siècles, puisque érigé à proximité de l'ancien ksar à l'origine de la naissance de la ville de Béchar. En effet, Lebrarik est considéré comme l'étape incontournable de la route des caravanes reliant le nord et l'extrême sud-ouest du pays. Ce souk de Béchar est le lieu vers lequel convergent tous les habitants de la capitale de la Saoura, en quête de la bonne affaire et des prix les plus bas. C'est un espace commercial où l'on peut trouver tous les produits. Des tissus, des articles électroniques et électroménagers, des chaussures, des vêtements, des produits d'artisanat et autres très demandés. Un autre business auquel s'adonnent certains est le change des devises qui s'exerce loin des yeux indiscrets. Ces transactions pour l'achat de marchandises «importées» s'opèrent au niveau de la rue de Tindouf. Au souk Lebrarik, les marchands, dans leur majorité, n'ont pas besoin de fonds de commerce pour écouler leurs produits. Une simple toile cirée, une toile de jute suffisent pour étaler à même le sol des marchandises hétéroclites allant des effets vestimentaires aux parfums en passant par les produits cosmétiques, les ustensiles de cuisine et même des denrées alimentaires. Ce souk est le lieu idéal où les chefs de famille peuvent dénicher des marchandises à des prix défiant toute concurrence. A l'approche du ramadan, cet espace, qui ne désemplit pas de la journée, abrite également de nombreuses boutiques, des magasins, des supérettes de deux à trois étages, des hôtels non classés, des cafés et même des boutiques de brocante et autres magasins de friperie. Ces commerces, dit-on, appartiennent à ceux qui ont réussi. Ceux-là mêmes qui acceptent mal la concurrence exercée par ces dizaines de vendeurs à la sauvette qui viennent piétiner leurs platebandes en cassant les prix. Pour donner une meilleure image au souk Lebrarik, les services compétents ont tenté, à maintes reprises, de le réorganiser en menant des opérations d'évacuation de rues et ruelles occupées illégalement par les commerçants ambulants. Leurs efforts ont été vains. Ces espaces sont très vite réoccupés pour reprendre leur vocation d'antan. Son existence s'est imposée d'elle-même et fait désormais partie du paysage quotidien des Bécharis.