Option n Abbas assure Rice que le gouvernement d'union nationale palestinien respectera les accords signés par l'OLP et n'exclut pas le recours à des élections anticipées. Le chef de l'Autorité palestinienne et la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice sont convenus, hier mercredi, de la nécessité de mettre en place un gouvernement palestinien respectant les demandes de la communauté internationale. Rice a affirmé que le futur gouvernement palestinien devrait notamment remplir les conditions posées par le Quartette (Etats-Unis, Europe, Russie et USA) à savoir reconnaître Israël et les accords Israélo-palestiniens passés tout en renonçant à la violence. «Nous avons répété que le programme de tout gouvernement palestinien doit s'appuyer sur la légalité palestinienne, arabe et internationale et respecter pleinement les accords signés par l'Autorité palestinienne et l'OLP», a pour sa part déclaré Abbas. Le président de l'Autorité palestinienne, qui tente depuis plusieurs semaines de constituer un gouvernement d'union nationale, s'est heurté le mois dernier à New York au refus de Washington et de l'Union européenne de reprendre leurs aides financières aux Palestiniens tant que son gouvernement ne reconnaîtrait pas le droit à l'existence d'Israël. Le gel des subsides de Washington et de l'Union européenne, dont l'Autorité palestinienne est lourdement dépendante, a provoqué une crise financière sans précédent dans les territoires palestiniens, où des dizaines de milliers de fonctionnaires n'ont pratiquement pas été payés depuis mars. Devant ces risques d'implosion sociale dans les territoires palestiniens, Rice a affirmé avoir aussi évoqué avec Abbas les moyens «de permettre au peuple palestinien d'avoir une vie exempte des humiliations quotidiennes associées à l'occupation». Sur un autre plan, Abbas a indiqué que le dialogue avec le mouvement Hamas, actuellement, rompu pour former un gouvernement d'union nationale «ne devait pas s'éterniser . Faute d'un accord, la direction palestinienne devra décider les mesures à prendre pour nous sortir de cette crise», a t-il précisé. Interrogé sur l'éventuelle tenue d'élections anticipées, il a affirmé que «toutes les possibilités sont envisageables, sauf la guerre civile que nous devons éviter par tous les moyens». Les Etats-Unis tablent sur des divisions au sein du Hamas, voire sur de nouvelles élections législatives, ont indiqué récemment des responsables américains.