Echec n Peu de progrès concrets ont été enregistrés lors de la tripartite, hier, à Jérusalem. L'événement tant attendu, n'aura servi, finalement, qu'à échanger une poignée de mains et des sourires très tièdes entre Abbas et Olmert, mais pas de concessions. Les deux dirigeants ont discuté, lundi, du futur Etat palestinien lors d'une rare réunion à Jérusalem parrainée par la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, Les discussions ont aussi porté, sur fond de divergences, sur la politique à suivre à l'égard du prochain gouvernement palestinien d'union incluant le Hamas. «Nous avons tous les trois affirmé notre engagement pour une solution à deux Etats et nous nous sommes entendus sur le fait qu'un Etat palestinien ne peut voir le jour dans le terrorisme et la violence», a affirmé Mme Rice à l'issue de la réunion qui s'est déroulée dans un grand hôtel de Jérusalem. «Le président Abbas et le Premier ministre (Olmert) ont discuté de leurs vues concernant l'horizon diplomatique et politique et comment cela pourrait conduire à la réalisation de la vision du président George Bush pour deux Etats», a affirmé Mme Rice. C'est la première fois, depuis plusieurs années, que dirigeants israéliens et palestiniens discutent d'un «horizon politique» et du futur Etat palestinien, les dernières réunions ayant été dominées par les moyens de réduire les violences ou d'améliorer la vie quotidienne des Palestiniens. Soucieux de maintenir le nouvel élan diplomatique, MM. Abbas et Olmert sont convenus de se rencontrer à nouveau «prochainement», a affirmé Mme Rice, annonçant qu'elle serait elle aussi bientôt de retour dans la région. S'agissant du futur gouvernement palestinien, Mme Rice a préféré ne pas faire état des divergences, se bornant à indiquer que les deux dirigeants avaient notamment discuté de «la position du Quartette selon laquelle tout gouvernement de l'Autorité palestinienne doit s'engager à ne pas recourir à la violence, reconnaître Israël et accepter les accords et les engagements passés, y compris la Feuille de route». Mme Rice a souligné que Washington attendait la formation effective du nouveau gouvernement pour se prononcer. Dans un communiqué publié à Gaza à l'issue de la réunion, le porte-parole du Hamas a «rejeté les pressions et le chantage exercés par l'administration américaine sur l'Autorité palestinienne» et l'a appelé à «reconnaître le gouvernement palestinien et ne pas lui poser d'obstacle». M. Haniyeh, s'exprimant à l'ouverture de la réunion hebdomadaire du cabinet sortant, a pour sa part «regretté que l'administration américaine se comporte toujours selon la logique de l'isolement et du boycott qui a démontré sa faillite».